La Alya du Yémen, qui a débuté en 1949 avec l’opération ‘Tapis Volant’, vient de prendre fin avec l’arrivée de 19 nouveaux immigrants en Israël.

Toutefois, il reste au Yémen près d’une quarantaine de Juifs, âgés pour la plupart, qui ont préféré rester à Sanaa, ne souhaitant pas monter en Israël.
 
Le voyage, préparé depuis un an par l’Agence Juive avec l’aide du Département d’Etat américain, est resté un projet secret. Cinq Juifs qui sont arrivés viennent de Sanaa et les autres sont de Rayda. Le rabbin Saliman Dahari, venu avec sa famille, faisait partie du groupe.  Il a emporté avec lui un Sefer Tora très ancien, datant d’il y a 500 ans.

Est arrivé également le fils d’Aaron Zindani, assassiné au Yémen dans une attaque antisémite en 2012. Après le drame, l’Agence Juive avait fait monter sa femme et ses enfants et l’enterrement avait eu lieu en Israël.

Cette Alya devenait urgente, vu la situation au Yémen en proie à une guerre civile sanglante. Elle marque un tournant dans l’histoire des Juifs du Yémen avec la fin de leur Alya en tant que communauté. Depuis la création de l’Etat d’Israël, plus de 51 000 Juifs du Yémen sont montés en Israël.

Le ministre du Développement régional Ayoub Kara, du Likoud, qui est druze, est satisfait d’avoir participé au projet. Il a déclaré qu’il était heureux d’avoir permis à ses ‘frères juifs’ de monter en Israël, ajoutant ‘qu’il n’existait pas de mission plus exaltante que de sauver une vie en Israël’.

Le président de l’Agence Juive Nathan Sharansky a lui aussi exprimé son émotion, indiquant : « C’est un moment marquant pour l’histoire de l’Etat d’Israël et de la Alya. C’est une page qui se tourne pour l’une des communautés les plus anciennes du peuple juif mais la contribution du judaïsme yéménite, qui a 2000 ans, va se poursuivre ici en Israël ».