Il y a 37 ans, le 4 juillet 1976 (5 Tamouz 5736), prenait fin la prise d’otages d’Entebbe qui a tenu en haleine le monde entier.

Si le drame a eu un heureux dénouement, il a fait quand même plusieurs victimes : une femme de 75 ans, Dora Bloch z’l, assassinée à l’hôpital sur les ordres du dictateur de l’Ouganda Idi Amin Dada, trois otages morts pendant l’opération de sauvetage de l’armée israélienne, et un officier de Tsahal, Yoni Netanyahou z’l, frère de l’actuel Premier ministre d’Israël Binyamin Netanyahou, qui faisait partie du commando israélien.

La Knesset a tenu une cérémonie, mardi, pour commémorer l’événement. A cette occasion, le Premier ministre a déclaré: « Nous avons le bras long et il n’existe aucun endroit qu’il ne puisse atteindre pour défendre Israël ». Il a rappelé les propos qu’il a adressés au président ougandais, lui disant : « Le déploiement de soldats israéliens sur le territoire ougandais fait partie de la guerre généralisée contre le terrorisme que mène encore Israël ». 
  
Tout a commencé le 27 juin, lorsqu’un vol d’Air France venant de Tel Aviv a quitté l’aéroport d’Athènes en direction de Paris. Il avait à son bord 244 passagers et 12 membres d’équipage.
 
Quelques instants plus tard, quatre terroristes ont détourné l’avion et ont forcé le pilote à prendre la direction de Benghazi en Libye. Deux des pirates de l’air appartenaient au FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) et les deux autres, des Allemands, étaient membres d’une faction révolutionnaire.
 
Après une longue escale, effectuée pour permettre de recharger l’avion en carburant, l’appareil s’est envolé pour l’Ouganda et s’est posé à Entebbe.
 
Soutenus par les forces locales, les preneurs d’otages ont alors maintenu les passagers sous la menace de leurs armes, dans le hall de transit du terminal. Après un certain temps, ils en ont libéré un certain nombre mais ils ont gardé les voyageurs juifs.
 
Après plusieurs jours d’une attente insupportable, Israël a décidé d’intervenir dans le plus grand secret. Faisant mine de vouloir négocier pour gagner du temps et endormir la méfiance des terroristes, le gouvernement a en fait lancé une action militaire pour sauver les otages.
 
Après une préparation minutieuse, à l’aide de plans précis de l’aéroport d’Entebbe, une centaine de combattants d’un commando d’élite ont pris place dans trois avions de combat Hercules C-130 de l’armée de l’air israélienne et sont arrivés sur place, surprenant les terroristes.
 
L’opération a été une réussite mais elle a coûté la vie à trois otages et à Yoni Netanyahou, frère de Binyamin Netanyahou. Les passagers, plus ou moins remis de leurs émotions, ont pu ensuite rentrer chez eux. Ils gardent une reconnaissance éternelle à l’armée israélienne et n’oublient pas les nombreux miracles dont D. les a gratifiés.