Alors que l’opération de Tsahal se poursuit à Gaza, les réactions se multiplient à l’étranger. Certains, comme les Etats-Unis, le Canada et la Grande Bretagne, soutiennent Israël dans son combat contre le terrorisme. D’autres, comme la Russie ou la Chine, condamnent. La France, quant à elle, adopte une attitude plutôt mitigée. Le secrétaire général de l’Onu doit arriver mardi prochain dans la région.
Le ministère russe des Affaires étrangères a publié jeudi un communiqué dans lequel il a exprimé clairement sa désapprobation, dénonçant l’attaque israélienne à Gaza qu’il a qualifiée de « disproportionnée ». Toutefois, la Russie a appelé quand même le Hamas à cesser ses tirs en direction d’Israël et indiqué qu’elle protestait contre les pertes civiles « des deux côtés ».
Les autorités russes ont ajouté qu’elles craignaient que ces tensions n’entraînent une généralisation du conflit dans toute la région et ont demandé aux deux camps d’arrêter les combats en tenant compte de la situation fragile qui règne dans cette partie du monde.
La Grande Bretagne se montre quant à elle beaucoup plus ferme et sévère vis-à-vis du Hamas qu’elle accuse d’être responsable de cette nouvelle escalade. Le chef de la diplomatie britannique William Hague a déclaré qu’il fallait faire pression sur l’organisation terroriste pour qu’elle cesse ses attaques. Il s’est ensuite adressé à Israël pour le prier de faire le maximum pour calmer la tension et éviter les pertes civiles.
Les Etats-Unis ont immédiatement soutenu l’opération militaire israélienne. Dans la nuit, l’ambassadrice des USA à l’Onu, Susan Rice, l’a exprimé une nouvelle fois devant le Conseil de Sécurité. Elle a souligné : « Israël a le droit, comme tout autre pays, de se défendre contre des attaques aussi cruelles. Rien ne peut justifier la violence qu’exercent le Hamas et les autres organisations terroristes contre les citoyens israéliens. Nous demandons aux responsables de faire cesser immédiatement ces actions lâches ».
Toutefois, d’après un haut fonctionnaire américain, le président Obama ferait à présent pression sur Israël pour qu’il n’étende pas ses opérations militaires. Il a ajouté que "l’administration américaine ne pouvait pas permettre que des civils innocents, des deux côtés, paient une nouvelle fois de leur vie".
Le Canada, considéré comme un grand allié d’Israël, a lui aussi indiqué qu’il soutenait Israël dans son combat. Le Premier ministre canadien John Baird a déclaré dans un communiqué qu’il "croyait fondamentalement qu’Israël avait le droit de se défendre et de défendre ses citoyens contre les menaces terroristes".
La France adopte une attitude beaucoup plus mitigée : réagissant mercredi soir aux premières opérations de Tsahal à Gaza, un porte-parole du Quai d’Orsay déclarait que Paris "était extrêmement préoccupé par la dégradation de la situation à Gaza et dans le Sud d’Israël". Il a ajouté que "la France appelait les parties à s’abstenir de toute escalade de la violence dont les populations civiles, israéliennes et palestiniennes, paieraient immanquablement le prix".
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, doit arriver mardi prochain au Proche-Orient. Il rencontrera le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou et se rendra à Ramallah pour s’entretenir avec Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne.