Les Palestiniens ont déposé, comme ils l’avaient annoncé, leur proposition au Conseil de Sécurité de l’Onu. Soutenus par la Jordanie, ils réclament « la fin du conflit et la reconnaissance de l’Etat palestinien délimité par les frontières de 67 ».
Les Palestiniens ont effectué leur démarche mercredi soir, présentant un texte dans lequel ils demandaient « l’adoption d’une solution globale et viable, qui mettrait fin à l’occupation israélienne et permettrait de concrétiser le rêve d’un Etat palestinien ». Et de revendiquer dans ce contexte « le retrait israélien progressif de Judée et de Samarie jusqu’en 2017 ».
Le représentant permanent des Palestiniens à l'ONU, Riyad Mansour, jouant habilement sur la scène diplomatique, a su se montrer modéré et conciliant : il a prétendu que la formulation de la proposition pouvait encore être modifiée et restait ouverte aux pourparlers. Et d’affirmer que « les Palestiniens continueraient à discuter avec les Américains en conservant l’espoir que le Conseil de Sécurité adopterait finalement leur motion ».
En Israël, on dénonce avec vigueur cette nouvelle tentative. Le ministre Youval Steinitz a indiqué qu’il s’agissait ni plus ni moins d’une « déclaration de guerre ». Il a souligné que la naissance d’un Etat palestinien dans la conjoncture actuelle risquait de provoquer un nouveau conflit, encouragerait le terrorisme et permettrait au Hamas et même à Daech, de prendre le pouvoir en Judée-Samarie.