Après le rapport accablant publié par l’Onu, la direction de Yad Vashem a réagi en indiquant que le monde devait réagir immédiatement. « Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas », a déclaré pour sa part Michael Kirby, ancien président de la Cour suprême australienne, qui a conduit l’enquête de la commission de l’Onu sur les crimes du régime nord-coréen.
Des centaines de dignitaires, qui occupent des postes importants en Corée du Nord, risquent d’être accusés de crimes contre l’humanité à l’encontre de citoyens de leur pays. Ce sont les conclusions du rapport qui vient d’être publié en début de semaine.
Après avoir pris connaissance de ce rapport accablant, Yad Vashem a jugé nécessaire de faire la mise au point suivante : « Le rapport de l’Onu sur la Corée du Nord doit pousser le monde à agir pour faire cesser ces crimes horribles. Il est question de crimes contre l’humanité, de terrorisme d’Etat, et de l’abus d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont, de façon systématique, affamés à mort. Trop souvent, la communauté internationale exprime ses regrets après coup pour des crimes commis qu’elle n’a pas pu stopper. Aujourd’hui, on ne pourra pas dire que le monde n’avait pas de preuves, ni les informations en temps réel qui doivent l’inciter à une action immédiate ».
Le dictateur Kim Jong-un est visé directement dans ce rapport : dans la mise en garde que lui adressent les Nations unies, il est spécifié qu’il pourrait bien être jugé par le Tribunal international pour sa responsabilité personnelle dans tous ces actes abjects « qui ressemblent de façon impressionnante aux crimes commis par les Nazis ».
Lors de la présentation du document, Michael Kirby a déclaré : « A la fin de la Seconde Guerre mondiale, nombreux sont ceux qui ont dit : "Si seulement nous avions su". A présent, la communauté internationale est au courant de tous ces crimes et nous ne pourrons donc pas prétendre que nous les ignorions ».
Le rapport, qui comprend 372 pages, s’appuie sur de nombreux témoignages de nord-coréens qui ont réussi à s’échapper de l’enfer. Plus de 80 d’entre eux ont raconté leur calvaire. Le document indique que la Corée du Nord viole les droits de l’homme de façon systématique et très largement. Dans de nombreux cas, il s’agit même de crimes contre l’humanité. Les auteurs du texte rappellent : « La gravité des actes décrits, leur nature et leurs fréquences montrent qu’il s’agit d’un Etat qui n’a pas d’équivalent dans le monde moderne ».
Le document décrit avec force détails les camps de concentration nord-coréens : « Les citoyens soupçonnés d’opinions politiques « déviées » risquent de subir des interrogatoires pendant quelques jours, voire six mois ou plus. Un grand nombre d’entre eux sont morts pendant leur interrogatoire, que ce soit sous la torture, de faim ou d’une maladie contractée pendant leur séquestration ».
A ce rapport a été jointe une lettre adressée à l’ambassadeur de Chine à Genève, dans laquelle il est prié de mettre en garde Pékin, lui signifiant que ‘toute aide apportée à la Corée du Nord peut être considérée comme un acte de complicité avec des crimes de guerre’.
Après avoir pris connaissance de ce rapport accablant, Yad Vashem a jugé nécessaire de faire la mise au point suivante : « Le rapport de l’Onu sur la Corée du Nord doit pousser le monde à agir pour faire cesser ces crimes horribles. Il est question de crimes contre l’humanité, de terrorisme d’Etat, et de l’abus d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont, de façon systématique, affamés à mort. Trop souvent, la communauté internationale exprime ses regrets après coup pour des crimes commis qu’elle n’a pas pu stopper. Aujourd’hui, on ne pourra pas dire que le monde n’avait pas de preuves, ni les informations en temps réel qui doivent l’inciter à une action immédiate ».