Pour la première fois, l’Onu a abordé la question de l’expulsion des Juifs des pays arabes. Il reste à espérer que cette conférence ait un grand retentissement et permette de réparer une grave injustice.
La Conférence s’est tenue sous l’impulsion du vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon. Ce dernier a invité l’ambassadeur d’Israël à l’Onu Ron Proshor, le président du Congrès Juif mondial Ron Lauder et le vice-président de la Conférence des Présidents Malcolm Hoenlein à prendre la parole au cours de ce colloque.
Les débats ont débuté vendredi à New York en présence des ambassadeurs du Canada, d’Allemagne, de Bulgarie, de Nouvelle Zélande, de Slovaquie, de la République dominicaine, d’Italie, de Singapour, d’Espagne, du Danemark, de Hollande et de Hongrie. Il y avait également le professeur Irwin Kotler, membre du parlement canadien, et le professeur Alan Dershowitz, qui enseigne à la faculté de droit de l’université de Harvard.
Danny Ayalon a déclaré qu’il s’agissait d’un événement historique : « Le fait de reconnaître que tous ces Juifs étaient des réfugiés n’est pas seulement un acte moral », a-t-il déclaré. « Il comporte également un aspect légal et juridique. Près de 850 000 Juifs ont été contraints de fuir les pays arabes, où ils vivaient depuis des générations, lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948 ».
Ron Proshor a demandé à l’Onu de créer un centre de documentation et de recherches sur les réfugiés juifs des pays arabes et de recueillir les témoignages de tous ceux qui ont souffert de ces spoliations. Et de s’exclamer : « Il est temps de réparer cette injustice historique ».
Comme on le sait, les Juifs n’ont pas été autorisés à emporter leurs biens, laissant parfois de véritables fortunes qui ont vite été récupérées par les autorités de leur pays d’origine.