On connait les positions du Conseil des Droits de l'Homme de l'Onu qui siège à Genève. On ne sera donc pas trop surpris de cette nouvelle condamnation d'Israël alors que le Hamas tire intentionnellement sur la population civile d'Israël depuis des zones habitées, des écoles, des hôpitaux et des mosquées de la bande de Gaza.
Dès le début des délibérations, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Navi Pillay a dénoncé l'atteinte portée à de nombreux habitants de Gaza, dont des enfants, en laissant entendre qu'Israël avait peut-être commis des crimes de guerre. Elle a toutefois reproché au Hamas de tirer aveuglément sur les civils israéliens.
L'ambassadeur d'Israël Eviatar Manor, qui assistait aux débats, a réagi en affirmant qu'Israël détruirait les infrastructures 'militaires' du Hamas. Il a en outre souligné qu'Israël respectait les lois internationales et que les habitants de Gaza n'était pas ses ennemis.
Pour Israël, la nouvelle résolution du Conseil est ridicule. Le Premier ministre Netanyahou a publié un communiqué pour dire qu'au lieu d'enquêter sur les actes du Hamas, qui commettait un double crime de guerre, la commission préférait critiquer Israël qui faisait le maximum pour éviter des pertes civiles chez les Palestiniens.
Et de rappeler que l'organisation terroriste transformait les hôpitaux en quartiers généraux de ses forces, entreposait des armes dans des écoles et plaçait des rampes de lancement de roquettes près d'habitations privées et de mosquées.
Les Américains sont les seuls à avoir voté contre la résolution condamnant Israël. Les autres représentants présents au débat se sont prononcés en sa faveur: mis à part les délégués arabes, on compte également des diplomates chinois et russes ainsi que des représentants de pays d'Amérique Latine, d'Afrique et de plusieurs Etats européens.