Le 9e président de l’Etat d’Israël Shimon Pérès a été enterré vendredi matin au Mont Herzl, dans le carré réservé aux grandes personnalités politiques qui ont marqué l’histoire d’Israël.
Près de 70 chefs d'Etat ou personnalités politiques du monde entier étaient présents. Parmi eux, on peut citer le Prince Charles d'Angleterre, le président de la République française François Hollande, le président américain Barack Obama et le Premier ministre canadien Justin Trudeau. L'ancien président français Nicolas Sarkozy a également fait le déplacement.
La première partie des obsèques a eu lieu sur l’esplanade du Mont Herzl, devant le cercueil du défunt, en présence de 5 000 personnes. Puis il a été enterré au cimetière du site en présence d’une assistance plus réduite comptant près de 500 personnes.
Le président actuel Ruby Rivlin a ouvert la cérémonie par des paroles empreintes d’une grande émotion, indiquant qu’il ne pouvait s’empêcher de ‘le chercher des yeux’. Il a rappelé leur amitié et les conseils que Pérès lui prodiguait.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a ensuite pris la parole pour dire que ‘beaucoup de gens étaient venus, de près et de loin, pour rendre un dernier hommage à l’un des pères fondateurs de l’Etat, Shimon Pérès, qui avait participé activement à la résurrection du peuple juif’.
Le président de la Knesset Youli Edelstein a ensuite évoqué, dans son allocution, le souvenir du défunt, déclarant notamment que ‘les propos de Shimon Près étaient toujours très mesurés, ses phrases construites à la perfection, convenant parfaitement à l’homme cultivé qu’il était’. Il a ajouté : « Mais vous ne vous contentiez pas de mots qui ne remplaçaient pas votre action ».
L’écrivain de gauche Amos Oz a déclaré, dans son discours que ‘Pérès avait réalisé la plupart de ses rêves’. Il a rappelé ‘qu’il n’avait pas toujours été un habile politicien en raison de sa candeur enthousiaste qui l’empêchait de lutter contre ses adversaires’.
Ont suivi les discours émouvants de Yoni Pérès, fils du défunt, et de sa sœur Tsvia Walden qui ont exprimé tous deux leur amour pour leur père.
Le président américain Barack Obama est ensuite monté à la tribune pour déclarer entre autres que Shimon Pérès avait montré que ‘la justice et l’espoir étaient le cœur de l’idéal sioniste’.
Il a ensuite rendu hommage à l’action incessante de Pérès, soulignant qu’il avait fait partie de la génération des pères fondateurs qui avaient rendu possible le rêve sioniste. Il a terminé son discours par une phrase en hébreu ; ‘Shimon Toda Raba, H’aver Yakar’.

