La Russie va-t-elle donner au président des USA l’occasion de sortir de l’impasse dans la crise syrienne ? Dans son dernier discours, Barack Obama a laissé entendre qu’il pourrait accepter la solution prônée par les autorités russes qui proposent un compromis par le biais d’un contrôle international des armes chimiques utilisées par le régime syrien.

Dans une interview accordée à la célèbre chaine télévisée américaine CNN, Obama a déclaré que son pays luttait depuis des années pour obtenir une telle supervision : « Les armes chimiques, a-t-il rappelé, menacent la sécurité de tous les pays, et en particulier celle des Etats-Unis ».  
 
Obama a souligné qu’il préférait régler ce conflit par voie diplomatique plutôt que par une intervention militaire. Pour être plus concret, il a ajouté que son secrétaire d’Etat John Kerry débattrait de la question avec les Russes et la Communauté internationale « afin de voir s’il est possible d’obtenir quelque chose ».

Se montrant particulièrement conciliant vis-à-vis de son homologue russe, il a ajouté « qu’il ne pensait pas que Poutine estimait que l’usage des armes chimiques était une bonne chose ».
 
Kerry a émis la même opinion quelques heures plus tôt, lors de sa visite à Londres. Il a alors indiqué qu’il n’existait pas, selon lui, de solution militaire. Et de préciser : « Il est possible d’éviter une frappe américaine sur la Syrie si Assad accepte de placer les armes chimiques qu’il détient sous le contrôle de la communauté internationale ».

Et pourtant, l’administration américaine reste convaincue que l’attaque chimique sur les civils syriens dans les faubourgs de Damas a causé la mort de près de 1 400 personnes.