Quelques heures après la disparition d’Ariel Sharon, les réactions sont très nombreuses en Israël et à l’étranger. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou s’est dit profondément peiné par ce décès, en rappelant que Sharon avait joué un rôle prépondérant dans la lutte que menait Israël pour sa sécurité.
Netanyahou a ajouté : « Sharon était avant tout un combattant courageux, l’un des commandants les plus glorieux de l’armée de défense d’Israël ». Le Premier ministre a rappelé également que Sharon avait créé la fameuse « unité 101 », qui effectuait des opérations de représailles après des actions terroristes.
Le président de l’Etat Shimon Pérès, qui l’a longuement côtoyé au cours de sa carrière politique, a également rendu un vibrant hommage à l’ancien Premier ministre qui vient de décéder. Il a déclaré : « Arik aimait son peuple et le peuple l’aimait. Il était l’un des plus grands défenseurs de l’Etat d’Israël qui ignorait la peur et savait prendre des décisions et les appliquer ».
Le président de la Knesset Youli Edelstein a tenu lui aussi à rappeler le courage et la détermination du défunt.
A l’étranger : le président des Etats-Unis Barack Obama a déclaré : « Au nom du peuple américain, Michelle et moi-même adressons nos condoléances les plus sincères à la famille Sharon et à toute la population d’Israël pour la perte de ce leader qui a consacré sa vie à l’Etat d’Israël ».
Le président français François Hollande a souligné pour sa part qu’Ariel Sharon avait été « un acteur majeur dans l’histoire de son pays ». Et de préciser : » Après une longue carrière militaire et politique, il a fait le choix de se tourner vers le dialogue avec les Palestiniens ». Hollande a ensuite adressé ses condoléances à la famille Sharon et à la population israélienne.
Des messages sont parvenus également de Bill Clinton, ancien président des Usa, et de son épouse Hillary, ex-secrétaire d’Etat, qui ont estimé que Sharon avait « donné sa vie à Israël ». Le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon a salué quant à lui le courage politique dont Ariel Sharon aurait fait preuve « en ordonnant le retrait israélien de Gaza en 2005 ».
Ce retrait, ne l’oublions pas, a eu pour conséquence l’expulsion de plus de 8000 Israéliens du Goush Katif où ils s’étaient établis en toute confiance avec la bénédiction des gouvernements israéliens dont celui d’Ariel Sharon. Après le départ forcé des résidents israéliens, la région est tombée entre les mains des terroristes qui tirent régulièrement des roquettes sur le Sud d’Israël.