L’Etat d’Israël a marqué, par une soirée officielle, le 50e anniversaire de la libération de la Judée-Samarie, pendant la Guerre des Six Jours. Cette cérémonie a eu lieu dans le Goush Etsion sous la présidence du Premier ministre Binyamin Netanyahou.

L’organisation de cet événement a suscité quelques controverses : en effet, certaines personnalités qui y étaient conviées ont préféré décliner l’invitation. C’est le cas notamment de la présidente de la Cour suprême Myriam Naor qui a demandé aux juges de ne pas s’y rendre. Dans l’opposition, des critiques ont fusé sur le coût élevé de ces festivités et des manifestants se sont rassemblés à l’extérieur pour protester.

Mais dans l’assistance, l’atmosphère était festive. Au premier rang se trouvaient notamment le président de la Knesset Youli Edelstein, la ministre de la Culture Miri Réguev, le ministre de l’Education Naftali Benett, ainsi que d’autres membres du gouvernement, des députés et des diplomates.

Dans son discours, Netanyahou a évoqué le souvenir des combattants du Goush Etsion tombés en 5708 (1948) pendant la Guerre de l’Indépendance en tentant de défendre leur région. « Si seulement ils pouvaient voir ce que nous avons fait ici ces cinquante dernières années », a-t-il ajouté.

Il a ensuite déclaré que son épouse et lui-même ‘étaient très émus’ d’être présents. Il a ensuite rappelé l’importance des lieux ‘qui faisaient partie du patrimoine du peuple juif’.

Et d’indiquer : « Au cours de cette guerre défensive incroyable que nous avons menée il y a cinquante ans, nous sommes revenus au Goush Etsion, nous sommes retournés dans la Vieille Ville de Jérusalem, en Judée, en Samarie, dans la Vallée du Jourdain et sur le Plateau du Golan. Nous sommes revenus, cela signifie que nous sommes rentrés à la maison, vers l’héritage de nos pères. Nous avons renoué avec la continuité historique de notre peuple ».

Il s’est ensuite engagé à ne plus jamais rompre cette continuité historique, affirmant : « il n’y aura plus de démantèlements de localités en Eretz Israël. Nous ne déracinerons plus, ni chez les Juifs ni chez les Arabes. Tout territoire qui tombe dans les mains des Islamistes devient une base de meurtres, de violences ou de mort. Au lieu de cela, nous renforcerons notre foyer en le développant ».

Le ministre de l’Education Naftali Benett, leader du parti Habayit Hayehoudi, est monté ensuite à la tribune. Dans son allocution, il a estimé que ‘c’était le moment d’étendre la souveraineté israélienne sur la Judée-Samarie’. Il a précisé : « Le moment est approprié étant donné qu’il est clair pour tous que nous sommes ici par notre mérite et non par charité, en tant qu’enfants qui retournent à leur terre et non comme conquérants étrangers ».

Et d’affirmer : « Le moment est propice même si nous devons nous heurter à des oppositions dans le monde. Nous les surmonterons car il comprend ce que le public israélien comprend, à savoir que la Terre d’Israël ne sera plus jamais divisée ».