Après trois mois de congés parlementaires, la Knesset a entamé lundi sa session d’hiver avec un dossier qui suscite régulièrement des réactions hostiles à l’étranger : la construction à Jérusalem.

Le Premier ministre est monté à la tribune pour prononcer son discours d’ouverture. Se montrant particulièrement déterminé, Netanyahou a évoqué le rôle de Tsahal, "armée la plus morale au monde", pendant l’opération menée cet été dans la bande de Gaza.

Netanyahou a ensuite abordé la question des projets immobiliers dans la capitale d’Israël. Rappelant qu’Israël « respectait le statu quo en permettant à tout le monde d’accéder aux lieux de culte », il a ajouté : « Les Français construisent à Paris, les Anglais à Londres et les Israéliens à Jérusalem ».

Et de poursuivre : « Dire aux Juifs qu’ils ne peuvent pas vivre à Jérusalem ! Pourquoi ? Parce ce que cela risque « d’exciter les esprits » ? La réponse du sionisme, depuis sa naissance, est la construction naturelle face à ceux qui nient notre existence et veulent nous déraciner de notre terre ».

Le gouvernement a donc décidé d’entériner un projet prévoyant la construction de plus d’un millier de logements : 660 dans le quartier de Ramat Shlomo et 400 autres à Har Homa.

Comme on pouvait s’y attendre, les Etats-Unis, l’Europe et la Jordanie ont protesté contre cette décision. Les arguments sont toujours les mêmes : Israël est accusé de placer de nouveaux obstacles à la relance du « processus de paix ».