Le décès de la "Dame de Fer", décédée à l’âge de 87 ans, a été largement commenté dans le monde. En Israël, on salue surtout la fermeté, la détermination et la confiance en soi de Margaret Thatcher, qui a assuré pendant onze ans les fonctions de Premier ministre du Royaume-Uni entre les années 1979 et 1990.
La disparition de Margaret Thatcher a suscité de très nombreuses réactions, pas toujours élogieuses, tant dans son pays que sur la scène internationale. Son intransigeance n’était pas appréciée par tous et elle a dû essuyer de nombreuses critiques durant sa carrière. Mais d’autres, en Angleterre et à l’étranger, ont justement admiré son énergie et son caractère bien trempé. C’est le cas notamment de certains dirigeants israéliens.
« La Baronne Thatcher était un grand leader, une femme de principes », a déclaré Binyamin Netanyahou. Et d’ajouter : « Elle était une amie sincère d’Israël et du peuple juif, et une source d’inspiration pour de nombreux dirigeants politiques ».
Le professeur Moshé Arens, qui était alors ministre des Affaires étrangères, a raconté : « Je me suis rendu à Londres en 1989 pour rencontrer notamment Mme Thatcher. A l’issue de notre entretien, j’ai indiqué dans une interview : "Nous avons une véritable alliée au 10 Downing Street".
« C’était une véritable amie, pleine d’admiration pour l’Etat d’Israël et pour les Juifs de façon générale », a-t-il précisé. Cette attitude tranchait, selon Arens, avec celle du ministère britannique des Affaires étrangères qui se montrait quant à lui beaucoup plus hostile et exigeant vis-à-vis d’Israël. Arens a encore précisé que Mme Thatcher avait également des relations très cordiales avec le grand rabbin de Grande Bretagne.
Le chef du gouvernement britannique David Cameron a décidé d’abréger son voyage en Europe dès l’annonce du décès de Mme Thatcher. Il a fait l’éloge de la défunte, rappelant qu’elle était une grande figure de la vie politique de son pays. Le président des Etats-Unis Barack Obama a lui aussi déploré la disparition de Margaret Thatcher en estimant que « les USA avaient perdu une alliée sincère ».