Le Premier ministre israélien est en ce moment en Chine. Arrivé dimanche, il a eu plusieurs entretiens importants avec les dirigeants du pays. Il a également effectué une visite à la synagogue de Shanghai et s’est rendu au musée des refugiés juifs qui ont fui les persécutions nazies en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le voyage en Chine de Binyamin Netanyahou s’avère quelque peu ardu même si en apparence, l’atmosphère semble cordiale et les contacts amicaux. En effet, dès son arrivée, il a dû essuyer les critiques du gouvernement chinois qui a condamné les bombardements sur Damas, attribués à Israël, en arguant du fait qu’il fallait « respecter la souveraineté d’un Etat quel qu’il soit ».  
 
On connaît les positions de Pékin vis-à-vis de la Syrie : à l’instar des Russes, les Chinois ont tendance à prendre la défense du régime de Bachar el Assad, malgré les massacres perpétrés par son armée, et à dénoncer toute attaque qui pourrait selon eux « provoquer l’étendue du conflit en dehors des frontières du pays ». Quant à la menace du nucléaire iranien, dont il sera question également pendant cette visite, on sait que la Chine ne partage pas non plus les vues d’Israël et de l’Occident.
 
Lors de son passage dans les sites juifs de Shanghai, Netanyahou a notamment déclaré : « Par le passé, nous devions supplier pour obtenir une protection. Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’assurer notre propre défense ».
 
La visite de Netanyahou se concentre essentiellement sur des questions de coopération économique et technologique et dans ce domaine, les relations semblent harmonieuses. Le Premier ministre israélien, accompagné d’une délégation importante d’industriels et de conseillers, a visité dès son arrivée, le grand parc technologique de Shanghai qui présentait des réalisations ultramodernes de premier plan.
 
En ce qui concerne les problèmes politiques, les divergences sont grandes entre les deux pays : la Chine soutient l’idée d’un Etat palestinien sur les lignes d’avant 1967 ayant pour capitale Jérusalem-Est.

Le président chinois Xi Jinping aurait tout de même souligné que cette solution ne serait applicable que « dans le cadre d’un traité de paix garantissant la sécurité d’Israël ». Il a exprimé ses positions lors d’une rencontre avec le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, également en déplacement en Chine.