Cette fois-ci, c’est confirmé : le Premier ministre israélien a annoncé mardi soir, lors d’une intervention télévisée, l’ouverture de la campagne électorale pour la 19e Knesset. Les élections devraient se tenir dans trois mois.

C’est donc au cours de l’hiver que les Israéliens se rendront aux urnes. Dans sa brève allocution adressée à la nation, Netanyahou a estimé que son gouvernement avait été l’un des plus stables qu’ait connus Israël au cours de ces dix dernières années. Mais vu les graves difficultés économiques et les problèmes rencontrés pour faire adopter le prochain budget, il a jugé plus raisonnable de proposer une nouvelle consultation électorale.
 
Les formations politiques ont peu de temps pour s’organiser en vue de ces élections. Le parti Shass est en effervescence : il serait question en effet d’un retour spectaculaire de l’ancien ministre Arieh Dery, après une très longue absence.
 
Ce dernier aurait rétabli de bonnes relations avec le Rav Ovadia Yossef et celui-ci aurait accepté qu’il reprenne la direction de Shass. Eli Ishaï, qui n’aurait pas été informé de la transaction, serait alors contraint de se contenter de la seconde place en conservant son poste privilégié et il serait suivi, en troisième position, du ministre Ariel Attias.
 
Il ne s’agit toutefois, pour l’instant, que de rumeurs qui n’ont pas été confirmées officiellement.
 
Les partis religieux ont accueilli, pour leur part, avec satisfaction l’annonce du Premier ministre. Le sionisme religieux a en effet déployé de grands efforts ces derniers temps pour unifier les différentes tendances qui le composent et ses dirigeants semblent plutôt optimistes quant aux résultats de ces transactions.
 
La gauche et le centre, de leur côté, cherchent à présent les moyens de proposer une alternative au gouvernement Netanyahou. Au sein du parti Kadima, certains membres influents mettent tout en œuvre pour que l’ancien Premier ministre Ehoud Olmert, qui a eu depuis quelques démêlés avec la justice, représente sa candidature. D’autres envisagent la création d’une nouvelle formation centriste.