C’est une tradition de longue date : Yom Yeroushalayim est célébrée chaque année solennellement à la Yeshivat Merkaz Harav en présence de nombreux rabbins et de dirigeants de l’Etat.
Parmi les personnalités invitées, figuraient le Premier ministre Binyamin Netanyahou, les deux grands rabbins d’Israël, des ministres et des députés.
Dans son discours, Netanyahou a affirmé que ‘Jérusalem resterait dans son intégrité’. Il a ensuite rappelé les événements de la Guerre des Six Jours et l’émotion intense des dizaines de milliers de Juifs qui retrouvaient le Kotel et touchaient ses pierres. « Nous avons rejoint les générations sur 4 000 ans. Nous nous sommes tenus là, émus et engagés à veiller sur Jérusalem, le Mont du Temple et le Kotel, Jérusalem a de nombreux noms et parmi eux ‘Shalem’ et Shalom’ ».
Le Rav Itshak Yossef a déclaré : « La joie du Yom Yeroushalayim n’est pas ressentie par un secteur particulier, comme par exemple le sionisme religieux, mais elle appartient à tout le peuple d’Israël. Le miracle était pour tout Israël. Toute la population était en danger et nous avons tous été sauvés. Celui qui ne remercie pas D. pour cela est un ingrat ».
Il a ajouté : « Je me souviens que mon père (Rav Ovadia Yossef zts’l) est descendu au Kotel à la fin de la guerre et qu’il était terriblement ému. Si nos soldats ont risqué leur vie pendant les combats, il faut les en remercier. Malheureusement, ‘des renards vont sur le Har Habayit’ et il nous est interdit d’y pénétrer car nous sommes impurs’.
Le ministre de l’Education Naftali Benett, leader du parti Habayit Hayehoudi, qui a pris ensuite la parole, a émis quant à lui de vives critiques à l’encontre du Premier ministre, lui reprochant ses déclarations en faveur d’un Etat palestinien.
Il a ajouté : « Certains, dans le pays et dans le monde, adhérent aux diverses initiatives arabes selon lesquelles il faut diviser le pays et, D. nous en préserve, Jérusalem, pour revenir aux frontières de 1967. Car le monde fait pression et il faudrait l’apaiser. A eux, je dis clairement ce soir : Jamais ! ».