Une fois de plus, les ennemis d’Israël cherche à l’accabler en l’accusant de crimes dont le peuple juif a été lui-même victime. Utilisant cette stratégie, Mahmoud Abbas a osé prétendre à l’Onu, vendredi dernier, que l’Etat d’Israël avait commis un « génocide » à Gaza.

Dans son discours, prononcé lundi soir (heure israélienne) devant l’Assemblée générale des Nations unies, le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a déclaré d’emblée « qu’il était venu de Jérusalem pour parler au nom de son peuple et dénoncer les mensonges éhontés proférés depuis cette tribune contre l’Etat d’Israël et contre ses courageux soldats ».
 
Réfutant les allégations calomnieuses du chef de l’Autorité palestinienne, il a replacé les faits dans leur contexte, photos à l’appui, démontrant que c’étaient les terroristes du Hamas, partenaire du Fatah d’Abbas, qui étaient personnellement responsables de la mort d’enfants palestiniens.
 
Il a rappelé que les tirs de roquettes, effectués au milieu d’une population civile, exposait sciemment les habitants de Gaza aux ripostes de Tsahal qui ne faisait que défendre la population d’Israël.
 
Et de souligner : « L’objectif du Hamas et des autres organisations islamistes extrémistes, est d’anéantir Israël. Mais il a une autre ambition plus grande encore : détruire la démocratie. C’est pour cela que la guerre contre cette organisation ne doit pas être menée uniquement par Israël ».
 
Netanyahou a ensuite comparé le Hamas au groupe djihadiste Daech, affirmant : « L’aspiration de l’Islam radical qui veut contrôler le monde pourrait sembler insensée, mais il y a 80 ans, les projets des nazis apparaissaient également comme totalement impossibles ».    
 
Dans le même ordre d’idées, Netanyahou a mis en garde contre le nucléaire iranien, soulignant que l’Iran souhaitait lui aussi étendre la domination de l’islam sur le monde entier. Cette grave question préoccupe Israël qui pense qu’à l’heure actuelle, la menace iranienne, qui se précise de jour en jour, est négligée par les puissances occidentales, occupées désormais à lutter contre le nouveau danger qui plane sur la planète ; les milices islamistes de Daech.
 
Une inquiétude qui s’explique d’autant plus que l’Iran, ennemi d’hier des Etats-Unis, soutient la nouvelle coalition contre l’Etat islamique, et s’est donc rapproché des USA sur ce dossier.
 
Le Premier ministre israélien a déclaré : « Vaincre l’organisation Daech en laissant l’Iran produire l’arme nucléaire, cela signifie gagner une bataille et perdre la guerre ». Et de marteler clairement : « Il faut à tout prix empêcher l’Iran, qui est le régime le plus dangereux au monde, dans une région tout aussi périlleuse, de posséder l’arme la plus dangereuse au monde ». Ces propos très fermes ont suscité de nombreux applaudissements dans l’enceinte de l’Onu.
 
Netanyahou devait aussi parler des efforts déployés pour instaurer la paix au Proche-Orient : il a déclaré à ce sujet que malgré tous les écueils, il était encore possible aujourd’hui de conclure un accord avec l’appui des Etats arabes «modérés ».
 
Et d’affirmer qu’il était prêt, pour y parvenir, « à faire des concessions historiques ». En expliquant : « Il ne faut pas chercher des solutions à Jérusalem et à Ramallah mais plutôt au Caire, à Amman ou à Ryad ». Il a ajouté : « Une paix véritable doit s’accompagner de règlements stables et authentiques et il ne faut en aucun cas que les territoires cédés par Israël soient occupés par l’Islam radical comme c’est le cas à Gaza ou au Liban ».
 
Le Premier ministre de l’Etat d’Israël a conclu son discours par une citation du prophète Isaïe : « Pour l’amour de Sion, je ne me garderai pas le silence, pour Jérusalem je n’aurai point de repos, que son salut n’ait éclaté comme un jet de lumière et sa victoire comme une torche allumée ».  (Isaïe 62-1)