Maintenant que l’opération
« Plomb durci » est terminée
et que ses résultats
semblent positifs, nous avons tendance
à nous relâcher spirituellemment,
ou pire encore, nous nous
disons : « Nous leurs avons montré
qui nous étions ! Ils n’oseront pas se
frotter de nouveau à nous ! » Il y a
trois semaines encore, nous étions
vulnérables et nous craignions
que le Hamas ne tire des missiles
puissants pouvant atteindre
Tel-Aviv ; nous craignions que le
Hezbollah ne se joigne à ce conflit
en tirant des centaines de missiles
longue portée qu’il possède dans
son arsenal ; nous craignions que
nos soldats se fassent prendre au
piège des camps de réfugiés surpeuplés
par des tireurs d’élite et
qu’ils tombent dans des embuscades
; nous craignions qu’ils ne
se fassent kidnapper dans Gaza et
qu’ils disparaissent dans l’un des
nombreux tunnels qui s’étendent
sous tout ce territoire…
Pourtant, nous sommes tout aussi
vulnérables aujourd’hui et nous ne
devons pas baisser la garde sans
s’en remettre à D.ieu ! L’armée a
remarquablement tiré les leçons
de la seconde guerre du Liban
et toute notre gratitude revient
à nos soldats et à leurs officiers
pour avoir risqué leur vie à Gaza
alors qu’ils tentaient de mettre un
terme aux tirs de roquettes sur
les populations civiles du sud du
pays. Pourtant, nous ne devons
pas nous leurrer en pensant que le
pays est plus sûr aujourd’hui qu’il
ne l’était alors…
La question du Hezbollah reste entière
; pourquoi n’a-t-il donc pas
ouvert un second front ? Certains
aiment à penser que c’est parce
qu’ « il a compris la leçon » de la
seconde guerre du Liban et qu’il
ne voulait pas prendre le risque
d’une nouvelle défaite. Mais selon
certaines analyses, c’est parce que
son patron iranien désire le garder
« bien au chaud » comme force de
dissuasion pour empêcher Israël
d’attaquer ses réacteurs nucléairres.
Or, nous n’avons aujourd’hui
aucune assurance que les roquettes
ne vont pas à nouveau s’abattre
sur Israël depuis Gaza !
L’argument selon lequel le Hamas
n’a « pas intérêt » à reprendre ses
attaques ne tient pas toujours la
route face à son insatiable haine
anti-israélienne. Il nous faut absolument
comprendre que, tout
en continuant à faire reposer sa
sécurité sur Tsahal, Israël ne peut
s’en contenter. La principale leçon
des précédentes victoires d’Israël,
comme après la guerre des Six-
Jours en 1967, est que nous devons
rester modestes face au succès !
Nous ne devons pas oublier que
malgré la puissance de nos avions
et de nos chars, nous restons
vulnérables. Les miracles qui se
sont produits durant cette dernière
guerre – que ce soit dans Gaza
ou dans les localités ayant essuyé
des tirs de missiles – le prouvent.
C’est pourquoi il est capital en
cette période de nous renforcer
spirituellement, de continuer à
prier avec la même ferveur et de
multiplier nos gestes de ‘hessed et
de tsédaka. C’est là la clé véritable
de notre pérennité !
Nous devons également – surtout
en cette période pré-électorale –
veiller à conserver cette unité qui
nous a si bien rassemblés durant
les trois semaines de la guerre
et qui malheureusement n’a tendance
à refaire surface que lorsque
nous sommes menacés. Alors
que les habitants d’Ashkélon, Ashdod,
Béerchéva, Ofakim, Nétivot
et Sdérot peuvent enfin sortir de
leurs abris et tenter de reprendre
une vie normale, nous ne devons
pas oublier que plusieurs soldats
et civils luttent encore pour leur
vie dans les hôpitaux israéliens.
Et parmi eux, Aaron Yéochoua
ben ‘Haya Chochana, qui est parti
au combat à la tête de son unité le
lendemain de son mariage et qui a
été grièvement blessé. Grâce à D.,
son état s’améliore et nous prions
pour qu’il puisse rapidement rejoindre
son jeune foyer ! Nous espérons
également la guérison du
petit Orel Israélof qui a été grièvement
blessé par un missile Grad
tiré sur Béer-Chéva, la veille du
cessez-le-feu.
Et même si nous avons peu de
pertes à déplorer, nous pleurons
la disparition de vaillants soldats
dont certains étaient de véritables
Bné Torah qui avaient posé leur
Guémara afin d’aller combattre
pour la défense du peuple d’Israël.
Il s’agit en particulier de la première
victime de la guerre, Dvir
Emmanueloff, zal, âgé de 22 ans,
de Jérusalem, fils unique d’une
famille dont le père a succombé
récemment à une longue maladie.
Quant au capitaine Yonathan Netanel,
zal, âgé de 27 ans, il avait
étudié à la yéchiva de Merkaz
Harav et était marié depuis moins
d’un an. Le major Dagan Moshé
Vertman, zal, âgé de 31 ans, était
pour sa part étudiant de la yécchiva
Har Hamor depuis six ans
et servait de modèle à ses soldats.
Que leur sacrifice ne soit pas vain
et que leurs familles puissent trouver
le réconfort !
Moché YOD
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