Myriam Ben Gal, qui observe en ce moment la semaine de deuil après le meurtre de son mari, le Rav Itamar Ben Gal hy’d, a trouvé le courage de répondre aux questions d’un journaliste du quotidien Israel Hayom.

Le couple était marié depuis huit ans et a eu le bonheur de mettre au monde quatre enfants. Ils s’aimaient tendrement et une parfaite entente régnait entre eux.

Racontant les circonstances du drame, Myriam a rappelé ‘qu’Itamar était sorti plus tôt du travail pour se rendre à la Brit Mila de son neveu’. « En général, il ne sortait qu’à 15h30, a-t-elle précisé. Je l’attendais à la maison ». Lorsqu’elle a été informée de l’attaque terroriste, elle s’est précipitée à l’hôpital pour apprendre qu’Itamar avait succombé à ses blessures.

Evoquant son souvenir, elle a souligné qu’il était un père et un mari exceptionnel, encourageant et complimentant sans cesse ses proches. Elle a ajouté qu’il accordait également une grande importance au respect des parents, en montrant un exemple personnel : « Il admirait et appréciait son père et sa mère, les consultait fréquemment et tenait toujours compte de leurs conseils ».

Myriam a encore déclaré ; « J’espère que je parviendrai à comprendre le mieux possible ce que D.ieu attend de nous et comment il souhaite que nous continuions. Mais il est clair que ce sera douloureux, et nous ne pourrons pas éviter les larmes et le découragement. Itamar et moi étions d’accord sur tout tant dans les actes que dans la pensée. Et je vais devoir poursuivre comme nous avons vécu toute notre vie ».

Itamar se rendait tous les matins, en stop, depuis Har Berah’a au lycée-yeshiva de Guivat Shmouel où il enseignait dans une classe du secondaire. Et il tenait à payer chaque fois le trajet au conducteur. « C’était un éducateur hors pair, a encore indiqué son épouse, et il avait une conception pédagogique profonde de l’éducation ».

Dans cette dure épreuve, Myriam a trouvé un réconfort auprès de la veuve du Rav Raziel Chevah’ hy’d, assassiné le mois dernier sur une route de Samarie par un terroriste. Yael Chevah’, qui ne connaissait que très peu la famille Ben Gal, a tout de suite écrit à Myriam après l’attaque meurtrière pour lui dire qu’elle serait à ses côtés. Elle est ensuite venue plusieurs fois consoler la jeune femme. ‘Il est clair que nous sommes à présent très proches, nous avons vécu le même drame et notre vie et nos valeurs se ressemblent beaucoup », ont-elles expliqué.