Pour la première fois depuis le massacre de onze athlètes juifs aux JO de Munich, en 1972, une cérémonie a eu lieu en mémoire des victimes à l’intérieur du village olympique. Mais il n’y aura pas de minute de silence lors de l’inauguration des Jeux, comme le réclament depuis des années les représentants israéliens et les familles endeuillées.
Cette commémoration a eu lieu quelques jours à peine avant l’ouverture officielle des Jeux, prévue ce vendredi soir. Le président de la commission olympique internationale (CIO), Jacques Rogge, a rendu hommage, en début de semaine, aux membres de l’équipe israélienne massacrés à Munich par des terroristes palestiniens de l'organisation Septembre Noir. Il l’a fait à l’issue de sa visite du village olympique.
Après son discours, une minute de silence a été observée par l’assistance composée d’une centaine de personnes. Etaient présents notamment le président du Comité d’organisation des Jeux, Sebastian Coe, le maire de Londres Boris Johnson, le ministre britannique de la Culture Jeremy Hunt et des dirigeants du CIO.
Mais cela ne satisfait pas les proches des athlètes assassinés à Munich. Ankie Spitzer, veuve d’Andreï Spitzer, entraîneur de l’équipe israélienne d’escrime, a déclaré que « le geste privé de Rogge n’était pour elle qu’une « répétition générale » de ce qu’elle attendait de lui ce vendredi ». Elle a précisé : « Nous allons poursuivre nos efforts pour qu’une cérémonie ait lieu en souvenir de nos proches lors de l’ouverture des JO ».