Alors que la société israélienne est en deuil après l'atroce massacre de cinq membres de la famille Fogel à Itamar, les médias francophones considèrent le drame comme un fait divers, faisant peu de cas de la souffrance des victimes.
Tous les médias occidentaux utilisent des termes partiaux et non-appropriés pour décrire la réalité du conflit israélo-palestinien. Parmi ceux-ci figurent les flatteurs "colons" ou "Cisjordanie". Mais loin de ne se cantonner qu'à l'utilisation de termes inadaptés, les médias vont jusqu'à minimiser l'importance et l'horreur du massacre.

Ainsi sur le site internet du Monde on pouvait lire que "l'attaque d'Itamar ramène dramatiquement sur le devant de la scène la question de la colonisation et met en évidence la situation intenable des colonies isolées de Cisjordanie (…) comptant parmi les plus radicales, les plus idéologiques". Moins de 48 heures après le meurtre, ces propos sont d'autant plus odieux que l'enterrement n'avait pas encore eu lieu. "L'implantation d'Itamar (…) se situe du mauvais côté de la 'clôture de sécurité' construite unilatéralement par Israël en territoire palestinien". Résolument pro-Palestiniens, les auteurs de ces propos estiment que la barrière ne serait qu'un mur de séparation, oubliant l'aspect sécuritaire motivant sa mise en place par l'Etat hébreu. Surtout l'auteur règle d'une phrase la question des territoires dans le conflit israélo-palestiniens, affirmant que la Judée-Samarie est un territoire palestinien.

Et l'article de continuer "L'Autorité palestinienne n'est pas celle de 2001-2002-2003, les pires années de la deuxième Intifada. Difficile d'accuser le double jeu de Mahmoud Abbas difficile enfin de mettre en cause comme par le passé la fiabilité des services de sécurité palestiniens, qui coopèrent comme aux belles heures des accords d'Oslo avec l'armée israélienne". En louant les mérites des services de sécurité palestiniens, le Monde semble oublier que les attaques des Palestiniens envers les Israéliens ne se sont pas arrêtés avec la Seconde Intifada. Au début du mois de septembre 2010 lors de la reprise des pourparlers israélo-palestiniens à Washington, parrainés par les Etats-Unis, deux attaques meurtrières avaient en effet été perpétrées par des terroristes palestiniens envers des civils israéliens près de Hébron.

Sur la version 2.0 du Figaro: "La situation était très tendue depuis des jours entre paysans palestiniens et colons juifs extrémistes autour de la ville palestinienne de Naplouse, une région agricole où cohabitent, dans un climat en permanence tendu, paysans palestiniens et colons juifs, dont certains réputés pour leur extrémisme". Les journalistes semblent justifier finalement l'acte terroriste par la simple condition des habitants juifs. Loin de l'extrémisme décrit dans le quotidien, ces habitants sont des citoyens israéliens motivés par des avantages fiscaux.

Sur un autre journal disponible sur internet, "Donne ton avis", les décisions du gouvernement israélien sont vivement critiquées. "Mettant à profit le prétexte du meurtre de cinq membres d’une famille Israélienne dans une implantation juive, Israël a donné aujourd’hui son feu vert à la construction de centaines de logements dans des colonies de Cisjordanie", peut-on lire sur ce site. Allant jusqu'à qualifier l'attaque terroriste de prétexte, le site fait passer le drame au rang de fait divers et se concentre sur l'aspect qu'il juge condamnable: la reprise des constructions.

Tous les médias ont sciemment omis de qualifier l'attaque de terroriste, estimant pourtant que les habitants juifs de Judée-Samarie sont des colons et leurs constructions illégitimes.

(source Guysen)