Un journaliste français, ancien otage en Syrie, a reconnu Mehdi Nemmouche, soupçonné du meurtre de quatre personnes, dont un couple israélien, au musée juif de Bruxelles. Il affirme qu’il était l’un de ses geôliers au cours de sa détention.
Nicolas Hénin, journaliste du Point, a été enlevé en juin 2013 au cours d’un reportage en Syrie et il a été libéré en avril 2014 avec trois autres otages français. Dans son récit, il révèle que Nemmouche, arrêté pour la tuerie de Bruxelles, faisait partie des terroristes qui maltraitaient les prisonniers. Voici un extrait de son témoignage rapporté par le Point :
"Quand Nemmouche ne chantait pas, il torturait. Il était membre d'un petit groupe de Français dont la venue terrorisait la cinquantaine de prisonniers syriens détenus dans les cellules voisines. Chaque soir, les coups commençaient à pleuvoir dans la salle dans laquelle j'avais moi-même été interrogé. La torture durait toute la nuit, jusqu'à la prière de l'aube. Aux hurlements des prisonniers répondaient parfois des glapissements en français."
Autre précision qui donne froid dans le dos : parmi les journalistes avec lesquels il avait été emprisonné se trouvaient James Foley et Steven Sotloff, qui viennent d’être assassinés de façon atroce par un membre du groupe islamiste Daesh.
L’attentant perpétré en mai dernier dans la capitale belge avait coûté la vie à deux touristes israéliens, Myriam et Emmanuel Riva, à un employé belge Alexandre Strens et à une bénévole française Dominique Sabrier. Une semaine plus tard, Medhi Nemmouche était arrêté à Marseille.
La police avait déjà indiqué que Nemmouche était un djihadiste, membre de ‘l’Etat islamique’, et qu’il avait séjourné en Syrie. Deux autres otages français, également libérés, ont reconnu eux aussi Nemmouche.