Comme chaque année, des milliers de personnes du monde entier, jeunes et moins jeunes, ont participé à l’occasion du Yom HaShoah à la "Marche des Vivants" entre les deux camps de la mort nazis d’Auschwitz et de Birkenau.

Tous les participants ont entamé cette marche, dans le froid de la campagne polonaise, pour honorer la mémoire des six millions de Juifs massacrés par les Nazis.
 
Après le discours du président de l’Etat, diffusé depuis Israël, le Rav Israel Meir Lau, ancien grand rabbin d’Israël et actuel rabbin de Tel Aviv, qui est un survivant de la tourmente, a rappelé qu’il avait été libéré du camp de Buchenwald il y a 68 ans. Et de souligner : « 68, c’est la valeur numérique du mot Hayim. Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de l’aide extérieure, qui est venue trop tard. Aujourd’hui, malgré les critiques, nous avons un Etat et nous devons embrasser la terre d’Israël ».
 
Le chef d’état-major de l’armée d’Israël, le général Benny Gantz, a rappelé la promesse de D. à Avraham Avinou, lorsqu’Il s’est engagé à lui donner une descendance « aussi nombreuse que les étoiles du ciel ». « Mais, a-t-il déclaré, les déportés ne pouvaient pas voir les étoiles, à cause de la fumée des fours crématoires ».

Le général Gantz a ensuite présenté les officiers de Tsahal comme « les héritiers des Juifs de la Shoah ». Il a rappelé la bravoure des soldats israéliens tout en soulignant qu’il fallait aussi saluer « l’héroïsme et la volonté des rescapés qui leur ont permis de survivre ». 
 
Le président du Congrès juif mondial Ron Lauder, impressionné par l’assistance nombreuse, a déclaré avec une grande émotion : « Un million et demi d’enfants ont été assassinés et on ne saura jamais ce qu’ils auraient pu accomplir ». S’adressant ensuite à la jeunesse, il a dit : « Vous êtes notre futur. Vous pouvez accomplir de grandes choses ». Lauder a ensuite évoqué la résurgence de l’antisémitisme, faisant part de son inquiétude face à ce nouveau fléau.
 
Après la prière d’El Maleh Rah’amim et le Kaddish, l’assistance a chanté avec les Hazanim le Ani Maamin suivi de la Hatikva, hymne national israélien, et du chant Am Israel Haï de Shlomo Carlebach.