Les militants du parti d’extrême droite Jobbik, en Hongrie, ont trouvé une nouvelle occasion d’organiser des manifestations antisémites.
C'était il y a quelques jours, lors des cérémonies marquant l’anniversaire de "l’insurrection de Budapest", révolte nationale spontanée menée contre la république populaire de Hongrie imposée par l’Union soviétique, qui a eu lieu entre le 23 octobre et le 10 novembre 1956.
Au cours de l’un de ces rassemblements, le président du parti, Gabor Vona, a déclaré notamment que « la Hongrie devait quitter l’Union européenne » et a accusé également Israël de « tenter de prendre le contrôle de la terre hongroise ».
En outre, des activistes ont brûlé un drapeau d’Israël devant la grande synagogue de Budapest. Lors d’autres événements, des jeunes ont crié « mort aux Juifs ».
D’après des informations émanant du ministère hongrois des affaires étrangères, plusieurs Juifs auraient même été molestés par des manifestants d’extrême droite.
L’ambassade d’Israël en Hongrie a émis de vives protestations face à ces actes antisémites. L’ambassadeur, Ilan Mor, a déclaré qu’il ne comprenait pas comment des Hongrois pouvaient, lors d’une commémoration contre le régime communiste, s’en prendre aux Juifs et à Israël.
Le ministère hongrois des Affaires étrangères a publié un communiqué dans lequel il a condamné les actes commis contre les Juifs et contre le drapeau d’Israël. Et de souligner : « Le gouvernement hongrois se doit de lutter avec fermeté contre toute forme d’antisémitisme ou de racisme, avec tous les moyens nécessaires, pour éradiquer tout extrémisme dangereux ».