Le Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a rappelé à tout un chacun certains de ses relents « révisionnistes ». Répondant aux questions du New York Times, Abbas a évoqué le vote du partage de la Palestine du 29 novembre 1947 en deux états, l'un juif l'autre arabe.

Prenant soin de ne pas rappeller le rejet de ce plan de partage par le monde arabe et son acceptation par le Ychouv juif en Eretz Israël, il a alors affirmé que « tout de suite après cette décision, des forces sionistes ont chassé les Palestiniens et ce, afin de garantir une majorité juive déterminante dans leur futur état ».
Abbas a également déclaré que, pour les Palestiniens, la proclamation d'un état indépendant en septembre permettra l'internationalisation du conflit tant sur le plan juridique que politique. Réagissant très vivement à ces propos, Mr Nétanyaou les a qualifiés de déformation grossière de l'Histoire : « Je comprends de ces propos que les Palestiniens voient dans la création de leur Etat, un moyen de poursuivre le conflit plutôt que d'y mettre un terme », a affirmé Nétanyaou avant de rappeler qu'historiquement que ce sont les Palestiniens qui ont refusé le plan de partage de la Palestine et que « ce sont les armées arabes qui ont agressé l'état d'Israël dans le but de le détruire ».
Par ailleurs, dans cet entretien, Abbas a expliqué au journaliste du New York Times qu'il avait été expulsé de la ville de Safed à l'âge de 13 ans et qu’il s’est réfugié avec sa famille en Syrie. Un « récit » qui va à l'encontre des propos tenus il y a plusieurs années par le même Mahmoud Abbas dans la presse arabe et selon lesquels il n'aurait pas été expulsé de force de Safed. D'ailleurs, historiquement, les chercheurs disent qu'il n'y a pas eu d'expulsion de population arabe de la ville de Safed durant la guerre d'Indépendance… A méditer !