Le président Barack Obama a prononcé mercredi soir, depuis la Maison Blanche, un discours très attendu devant la Nation américaine.
Comme prévu, il a parlé essentiellement de la menace du mouvement terroriste Daech, qui prend de l’ampleur en Syrie et en Irak, et des moyens qu’il compte utiliser pour l’écarter.
Dans une allocution de 13 minutes, prononcée d’un ton ferme et résolu, Obama a confirmé que les Américains effectueraient prochainement des frappes aériennes en Syrie et en Irak pour mettre un terme aux actions criminelles des ‘combattants’ de « l’Etat islamique ».
Il s’agit d’un véritable tournant dans sa politique. L’an dernier, il avait refusé d’intervenir en Syrie lorsqu’Assad avait utilisé des armes chimiques contre sa population. Cette fois, Obama a affirmé que son objectif était clair et qu’il avait l’intention d’éliminer les extrémistes de Daech, « où qu’ils se trouvent » afin d’éradiquer définitivement le mouvement.
Et d’expliquer : « Cela signifie que je n’hésiterai pas à agir contre Daech, cela fait partie des principes de base de ma présidence : si vous menacez un Américain, vous ne serez jamais en sécurité ».
Dans ce contexte, Obama a demandé que le Congrès lui octroie un budget supplémentaire de 500 millions de dollars « pour entrainer et armer les rebelles syriens ‘modérés’ qui se trouvent en Arabie Saoudite ».
Obama a évoqué un autre danger : « Les Renseignements pensent que des milliers d’étrangers, comprenant notamment des Américains et des Européens, ont rejoint les rangs des terroristes en Syrie et en Irak. Ils peuvent revenir ensuite dans leur pays d’origine et y commettre des attentats meurtriers ».
Le président de la Chambre des Représentants au Congrès américain, le républicain John Boehner, n’a pas été convaincu : il estime que « le discours n’est pas conforme à la stratégie ». Et de préciser : « Pendant que le président présente des arguments concluants en faveur d’une intervention militaire, de nombreuses questions restent posées sur sa façon d’opérer ».
Les propos d’Obama semblent avoir eu un retentissement favorable dans le monde. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a réagi en déclarant que « la France participerait si nécessaire à une action militaire aérienne en Irak ».