Les autorités américaines viennent d’annoncer qu’elles étaient en possession du journal intime du sinistre Alfred Rosenberg, confident d’Adolf Hitler, qui était également l’un des "idéologues" du nazisme.
Les 400 pages de ces carnets constituent une source de documentation extrêmement précieuse, permettant de recueillir notamment de nouvelles informations sur la teneur des réunions que Rosenberg tenait avec Hitler et avec d’autres dignitaires nazis dont Heinrich Himmler et Herman Goering.
Elles fournissent également des détails sur l’occupation allemande de l’Union soviétique et sur les plans qu’avaient échafaudés les nazis pour massacrer les Juifs et d’autres populations d’Europe de l’Est.
« Ce document revêt une importance capitale pour l’analyse de l’époque nazie et de l’histoire de la Shoah, a souligné la direction du Musée de l’Holocauste de Washington ». « Ce journal, a-t-elle encore précisé, apporte un nouvel éclairage sur un certain nombre d’événements primordiaux liés à la politique du 3e Reich ».
Il est clair qu’un tel document va apporter aux historiens qui concentrent leurs recherches sur cette époque tragique de nouveaux éléments qui pourraient confirmer, ou démentir, les informations qu’ils détiennent à l’heure actuelle.
Apparemment, le document était en possession d’un des avocats du procès de Nuremberg, Robert Kempner, mais lorsqu’il a été retrouvé après le décès de celui-ci en 1993, à l’âge de 93 ans, il s’est avéré que des milliers de pages manquaient. Ce n’est que tout récemment que le FBI a pu récupérer, après une longue enquête, le reste du journal.
Alfred Rosenberg, jugé après la guerre avec onze autres chefs nazis lors du procès de Nuremberg, a été condamné à mort pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité le 1e octobre 1946. Il a été exécuté par pendaison quelques jours plus tard.
