Batya Burd a compris que les plaisirs matériels n’apportent aucune satisfaction. Elle propose un service pour tous ceux qui se tournent vers D.ieu. Un cycle de quarante jours de prières effectuées par un chalia’h accompagné d’un engagement personnel permettent souvent une techouva véritable.

Gershon et Batya Burd ont eu l’idée de
créer le projet « Les prières du Mur des
Lamentations » pour répondre aux besoins immenses de la communauté juive dispersée à travers le monde. D’un côté, combler un vide spirituel chez les Juifs de Diaspora, de l’autre, aider financièrement la communauté orthodoxe en Israël. « Nous avons voulu que ces deux faces du judaïsme mondial se rencontrent », expliquent-ils. Ce qui a commencé comme une modeste expérience
est devenue une aventure internationale.
Des Juifs, hommes et femmes du monde entier, ont pris contact avec « Les prières du Mur des Lamentations » pour demander que quelqu’un prie pour eux. Pour cela, l’association
puise dans les ressources spirituelles des Bné Torah qui vivent dans la Vieille Ville
de Jérusalem. Des étudiants de yéchivot, des rabbanim passent donc quarante jours à prier devant le coeur spirituel de la ville, le Kotel au nom de leurs frères. Les dons aident ces jeunes à recevoir une aide financière qui leur permet de rester dans le limoud et de soutenir le peuple d’Israël. Tout le monde
y gagne. Toutefois, certains gagnent plus que d’autres. Au détour d’une prière pour une bonne santé, pour une amélioration
financière ou pour la rencontre d’un conjoint, ils découvrent le plus grand trésor qu’ils ignoraient détenir : la tradition juive.

Comment Connie
est devenue ‘Hanna…

Connie(*) était une brillante décoratrice d’intérieur
d’une quarantaine d’années. Elle vivait
avec sa fille en Floride, et son judaïsme se résumait à faire quelques dons à l’Appel Juif Unifié. Lorsque sa fille atteignit l’âge de 13 ans et que les problèmes de l’adolescence commencèrent à lui peser, Connie se tourna vers le judaïsme. Elle tomba alors sur une annonce de l’association «prières du Mur des Lamentations » et décida de s’en remettre
à D.ieu. « Lorsque Connie m’a appelée en me disant qu’elle désirait que nous priions pour qu’elle devienne une meilleure personne,
plus compréhensive, je savais que j’avais à faire à quelqu’un de spécial », se souvient Batya Burd. Après plusieurs conversations, Connie accepta d’abord l’idée de manger uniquement de la nourriture casher. Depuis, Batya Burd est régulièrement en contact avec elle pour vérifier si ses relations avec sa fille évoluent. Le résultat est en fait encore
beaucoup plus probant que ce qu’elle espérait. Quarante jours après leur premier contact, Connie mangeait casher, et elle commençait à s’impliquer dans sa communauté
orthodoxe. Elle a également inscrit sa fille dans une école juive et leurs relations se sont considérablement améliorées. Connie, désormais fiancée à un rav, a changé son nom pour celui de ‘Hanna.

De nombreux résultats surprenants jalonnent
la vie de l’association. Il ne s’agit pourtant pas de passer pour des faiseurs de miracles. «gens ne doivent pas se servir de ces quarante jours de prières comme d’un porte-bonheur », explique Batya Burd. « Il n’y a aucune garantie, mais lorsque l’on accepte
d’effectuer un cycle complet de prière pour les autres, ils doivent s’impliquer aussi. Leurs propres prières et les mitsvot sont aussi
importantes et nous sommes là pour les soutenir dans leur développement ».

Si l’on analyse le mot « Léhitpalel » (prier) il signifie exactement « se livrer à une introspection
de soi ». ‘Hazal nous apprend en effet
que s’adresser à D.ieu chaque jour par la prière, nous permet d’explorer notre propre valeur et notre propre volonté. Ce sont nos changements personnels qui font que D.ieu va transformer notre vie. Comme un parent
aimant et responsable, D.ieu veut tout nous octroyer, mais il ne nous le donnera que lorsque ce sera bon pour nous. Lorsque nous prions D.ieu, nous devons nous préparer
à recevoir ce qu’il va nous accorder. Sommes-nous réellement prêt à prendre la responsabilité de nous marier et d’avoir un enfant ? Est-ce que l’argent que nous lui demandons
va nous rapprocher de Lui ? Les prières nous motivent pour changer et pour, qu’éventuellement, Il nous réponde. Si nos prières ne trouvent de réponse que lorsque nous sommes prêts, à quoi sert alors, la vertu ?
N’est-elle pas la recette imparable de la réussite ? Certains expliquent que la vertu « segoula » est une action qui appelle une réponse divine lui correspondant. Elle doit nous pousser à effectuer les changements en nous pour que D.ieu puisse nous donner ce que nous essayons d’obtenir. Cela n’a rien à voir avec la superstition ou autres pratiques
qui éviteraient aux Juifs de faire face à leur responsabilité de travailler à leur développement
personnel. On dit que quarante jours de prière et la lecture complète des téhilim durant cette période, la récitation quotidienne du Cantique des Cantiques ou la visite d’un lieu saint pour prier, participent à cette « segoula ». Répéter la même prière au Mur durant quarante jours fait partie de cette vertu.

La prière pour sauver des vies

Le pouvoir des prières et les efforts spirituels de toute une famille ont même réussi à sauver
la vie d’un jeune homme : Yaacov* avait soudain décidé d’aller étudier dans une université
laïque et de rompre les contacts avec ses parents et ses proches. Plus le temps passait,
plus la situation empirait, puisqu’il fréquentait
des non-Juifs. Sa famille ne savait plus vers qui se tourner. Désespérée, elle prit contact avec l’association. Les difficultés de Yaacov avaient commencé durant sa scolarité
et il s’était éloigné de la religion et de ses parents.

Très motivée, toute la famille se mobilisa. Quarante jours après, exactement, Yaacov répondit enfin au téléphone et accepta de passer Pessa’h avec ses proches. Une joie de courte durée pour ses parents qui le virent ensuite retourner à son université et à ses amis. Sa famille décida d’un second cycle de prières, et là encore, quarante jours plus tard, Yaacov rompit avec ses amis. Après un troisième cycle de prières, Yaacov reprit le chemin de la yéchiva à Jérusalem. Après un nouveau cycle, il a ensuite rencontré sa future
femme avec laquelle il s’est rapidement fiancé.

Le miracle de la téfila que promeut l’association
« Les Prières du Mur des Lamentations 
» a également touché Ronen*, un jeune homme laïc qui venait de subir un revers sentimental douloureux, et qui pensait que seule l’intervention divine pourrait lui redonner
courage. Mais il était empli de doutes concernant le judaïsme. Batya et Guerchon Burd choisirent pour lui le fils du Roch Yéchiva
comme chalia’h. Les deux jeunes gens se rencontrèrent chaque semaine, et Ronen se fiança peu après.

Ces histoires de techouva qui accompagnent l’action de l’association sont toutes plus émouvantes les unes que les autres. Gerchon et Batya Burd continuent de faire vivre l’association
« Les Prières du Mur des Lamentations 
». Ils ont uni le peuple juif en proposant
un service qui échange les ressources dont chacun a besoin. Ils forment une famille
exemplaire et source d’inspiration.
(*) Par respect de l’anonymat des personnes citées, leurs prénoms ont été modifiés.

Par Bra’ha Bender

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