Le stupéfiant sondage du professeur américain David Pollock sur les Palestiniens de Jérusalem-Est commence à provoquer quelques remous tant en Israël que dans la population palestinienne.


Il révèle entre autres que près de la moitié des habitants arabes de Jérusalem sont prêts à déménager en Israël pour ne pas avoir à vivre dans ce qui pourrait être la capitale d'un futur état palestinien!

Voilà un sondage que Barack Obama, Nicolas Sarkozy et James Cameron devraient consulter de très près, s'ils souhaitent véritablement tenter de comprendre la complexité proche-orientale. Alors que ces leaders occidentaux œuvrent de plus en plus ouvertement en faveur de la création d'un état palestinien indépendant dont la capitale serait la partie est de Jérusalem, il s'avère en effet, selon un sondage réalisé par un prestigieux institut américain, que les habitants arabes de Jérusalem-Est eux n'envisagent pas particulièrement de rester vivre dans cet état palestinien qui est censé être le summum de leurs aspirations nationales.

Cette véritable enquête sociale et démographique réalisée par le professeur David Pollock, pour le prestigieux institut Washington pour la recherche politique au Proche-Orient, révèle ainsi que 56 % des Palestiniens de l'est de Jérusalem, qui possèdent une carte d'identité israélienne, envisagent ou voudraient quitter leur village pour s'installer en Israël si ce village devait être inclus dans le domaine de juridiction de la " future" capitale du "futur" état palestinien ! Et parmi cette population, 40 % préfèreront ouvertement déménager à l'intérieur des frontières d'Israël si Jérusalem devait être séparée en deux capitales ! Et ce n'est pas tout : 44 % des habitants arabes de Jérusalem-Est se disent satisfaits de la vie qu'ils mènent dans Jérusalem et 26 % supplémentaires se disent à la fois satisfaits et insatisfaits.
Le sondage réalisé par le professeur David Pollock est l'un des plus précis et complets réalisés auprès de la population palestinienne de Jérusalem-Est, ces dernières années. Au total, ce sont plus d'un millier de Palestiniens de cette population sur les 250 000 résidents arabes de l'est de la capitale, qui ont participé à son enquête. Interrogé par le Maariv, le professeur Pollock qui est américain, mais qui parle couramment hébreu et arabe, reconnaît que la donnée qui l'a le plus surpris est celle des 40 % des Palestiniens qui sont prêts à faire la démarche active de déménager et de quitter le village de leur enfance pour s'installer à l'intérieur de l'État d'Israël.

Mais le professeur Pollock est également étonné par ces 70 % qui se disent plus ou moins satisfaits de leur situation actuelle dans Jérusalem. Les raisons essentielles de cette satisfaction sont : la possibilité de circuler librement en tant que résidents disposant d'une carte d'identité israélienne, le niveau de l'éducation des enfants, les avantages sociaux (allocations familiales et couvertures médicales), et les conditions de vie moderne (électricité et eau courante).

Ces Palestiniens sont mécontents des tarifs des taxes municipales et de l'absence de permis de construire. À la question de savoir pourquoi tant de Palestiniens de Jérusalem-Est veulent éviter d'avoir à vivre dans un état palestinien, le professeur Pollock répond : « Ils craignent de perdre leur emploi en Israël et les avantages sociaux qui l'accompagnent. Paradoxalement, ils redoutent aussi de ne plus avoir accès aux lieux saints de Jérusalem et craignent d'avoir à subir la corruption de l'Autorité palestinienne… »

Et pourtant, malgré cette attirance inattendue pour l'État d'Israël 41 % des Palestiniens de Jérusalem-Est ne croient pas que la partition de leur ville apportera la paix aux deux peuples. Et ils estiment que la lutte armée entre les Palestiniens et Israël se poursuivra même après un accord de paix.
À faire donc parvenir d'urgence à l'Élysée pour réflexion plus approfondie…
Par Daniel Haïk, en partenariat avec Hamodia.fr