Les Américains ont décidé de « relancer le processus de paix » en poussant les dirigeants israéliens et palestiniens à renouveler les pourparlers en vue d’un règlement du conflit. En Samarie, on sait le prix exigé pour que les discussions reprennent.
C’est pour donner une image plus claire et plus réaliste de la situation sur le terrain qu’une délégation s’est rendue à Washington. Deux jours après les déclarations du secrétaire d’Etat US John Kerry, qui annonçait une nouvelle rencontre entre les deux camps, le chef du conseil de Samarie, Guershon Messica et son suppléant Yossi Dagan, accompagnés d’une dizaine de conseillers, se sont donc rendus au Capitole pour débattre de la question avec une vingtaine de sénateurs et de membres du Congrès américain.
Au cours des entretiens avec les élus américains, Messica a expliqué le lien biblique indéfectible du peuple d’Israël avec la Samarie en insistant sur le fait qu’il existait une véritable coexistence avec la population arabe, notamment dans la zone industrielle de la région.
Son adjoint, Yossi Dagan, a pour sa part rappelé que « la Samarie était le cœur de l’Etat d’Israël » et que plus de 700 000 Juifs vivaient au-delà de la « Ligne Verte ».
Leurs interlocuteurs ont été fortement impressionnés par les propos qu’ils ont entendus. Décidés à aider leurs hôtes dans leur combat, ils se sont engagés à leur apporter leur soutien, notamment en donnant de plus amples informations sur la région à leurs collègues, souvent ignorants de la situation.
Il faut dire que, comme en Europe, les Américains ne savent pas réellement ce qui s’y passe, s’appuyant seulement sur ce que les médias veulent bien leur dire. C’est pourquoi un tel voyage était important pour la délégation israélienne qui compte bien inviter les élus américains à venir se rendre compte sur place des enjeux réels du conflit.