Alors que tout le monde parle de l’imminence d’une attaque des alliés occidentaux contre la Syrie, accusée du massacre de sa population civile à l’arme chimique, on apprend que le président américain Barack Obama n’a toujours pas pris de décision dans cette crise.
Depuis le début, on sent qu’Obama est très indécis. Les hésitations d’Obama ne sont pas un mystère : elles ont notamment été révélées par l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Dan Shapiro.
Interviewé par Kol Israël, il a déclaré que « le président Obama n’a pas encore décidé de quelle façon les USA allaient réagir à l’attaque chimique en Syrie ». Mais, a-t-il ajouté, « il y aura une réaction ».
Shapiro a encore indiqué qu’Obama « tenait des consultations avec les alliés des Etats-Unis dans le monde et avec ses plus proches conseillers avant de prendre une décision définitive ».
Dans ce contexte, il convient de relever une information importante publiée dans le New York Times, provenant d’un rapport des Services de Renseignements américains, qui pourrait peut-être expliquer les hésitations d’Obama.
Elle indique qu’aucune preuve n’atteste de façon irréfutable que le président syrien Assad est directement impliqué dans l’attaque chimique qui a fait des centaines de morts la semaine dernière dans les faubourgs de Damas.
De hauts fonctionnaires en poste à Washington auraient communiqué à la rédaction du journal que dans le rapport qui doit être publié dans la journée, il n’y a pas d’information précise sur des ordres donnés à l’armée syrienne de tirer des armes chimiques.
Dans l’édito du quotidien, il est souligné qu’Obama ne dispose à l’heure actuelle d’aucune base juridique solide lui permettant de convaincre les alliés de soutenir directement cette attaque.
La Grande Bretagne semble elle aussi mettre la pédale douce. Le gouvernement britannique a proposé à son parlement de Londres d’attendre, avant de lancer la moindre attaque, que les observateurs de l’Onu aient quitté la Syrie.
Le Premier ministre britannique David Cameroun a tenu des consultations avec les responsables de l’armée et des Services de Renseignements.
Dans un communiqué officiel du Conseil britannique de la Sécurité nationale, il est précisé : « Les ministres ont conclu que le régime d’Assad est responsable de l’attaque et que le monde ne pouvait pas rester indifférent ».
Mais il ajoute prudemment : « Toute réaction doit être légale, proportionnelle et ciblée, afin de préserver la vie des civils, et a pour but de mettre en garde le régime (syrien) contre toute utilisation future d’armes chimiques ».