La police norvégienne a décidé pour la première fois de présenter ses excuses pour sa complicité dans la déportation de 700 Juifs vers le camp de la mort d'Auschwitz lors de l’occupation nazie, au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Le chef de la police, Reidar Humlegaard, a reconnu que des officiers avaient pris part à l’arrestation de ces victimes innocentes. A l'occasion du 70e anniversaire de cette déportation, il a exprimé ses regrets pour le rôle joué alors par les forces de l’ordre de son pays.

Comment la Norvège a-t-elle pu participer à ce crime infâme ? En 1939, 1 800 Juifs vivaient en Norvège. Ils n’ont pas été inquiétés jusqu’à l’arrivée au pouvoir, en 1940, de Vidkun Quisling, chef du « Rassemblement national » qui était un mouvement antisémite et nazi.

C’est alors qu’obéissant aux ordres des autorités d’occupation, la police norvégienne a établi une liste des communautés juives et de leurs membres, les vouant bientôt à une mort certaine.

Ce n’est pas la première fois que la Norvège reconnaît publiquement ses erreurs passées. Elle l’avait déjà fait en 1998, en acceptant de verser des indemnités aux Juifs norvégiens et à des associations juives, d’un montant de près de 60 millions de dollars, en guise de dédommagements.  
 
Cette année, le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a lui aussi présenté les premières excuses officielles de son pays.