Selon un rapport de le Commission européenne, les consommateurs sont loin d’être intéressés par le fait que la viande qu’ils consomment provienne ou non d’animaux qui ont été étourdis avant d’être abattus.
"Shechita U.K.", l’organisation qui se bat en Angleterre en faveur de l’abattage rituel juif, a salué les résultats d’une enquête réalisée par la Commission Européenne. En effet, celle-ci révèle, notamment, que la plupart des consommateurs qui sont peu au fait du processus d’abattage en général, pensent que le fait d’étourdir ou non les animaux avant de les abattre ne constituait pas « un problème important ».
De plus, les interrogés ont estimé que si la viande provenant de l’abattage rituel était étiquetée comme telle, le sens de l’équité voudrait que des informations soient alors données sur les méthodes d’étourdissement employées. En général, les mêmes ne sont pas prêts à payer pour disposer de toutes ces informations.
Un problème « périphérique »
Shechita U.K. souligne que ce rapport est très important étant donné que tant l’Union Européenne que le Parlement britannique avaient décidé de « geler » leur projet d’étiquetage de la viande provenant de l’abattage rituel jusqu’à sa publication. « Je voudrais remercier la Commission pour avoir écouté et compris le point de vue des communautés religieuses sur cette délicate question, a déclaré Shimon Cohen, le directeur de campagne de l’organisation. Il y a encore un long chemin à parcourir mais ce rapport reflète notre position sur nombre de points clef ».
Le même a ajouté qu’il est désormais clair que les consommateurs considèrent l’étiquetage comme un problème « périphérique ». Quant au grand rabbin de Moscou, Pinchas Goldschmidt, qui est aussi le Président de la Conférence des Rabbins Européens, il a précisé : « J’espère que ce rapport mettra le problème de l’étiquetage dans son contexte. Cependant, nous devons réaliser que la responsabilité repose sur nos communautés afin d’assurer que nous maintenons les meilleurs critères possibles en matière de bien-être animal tout au long du processus de la che’hita, afin que nous soyons au-dessus de tout soupçon en ce domaine ».
En partenariat avec Actualité Juive