Les employés des compagnies aériennes israéliennes El Al, Israir et Arkia ont entamé ce dimanche une grève, perturbant sérieusement le trafic aérien. A partir de mardi, ce mouvement pourrait prendre de l’ampleur : le personnel au sol des aéroports israéliens envisage sérieusement de cesser à son tour le travail en signe de solidarité avec les protestataires.
La grève proprement dite, lancée par la Histadrout (la grande centrale syndicale israélienne), a démarré dimanche matin, entrainant l’annulation d’un grand nombre de vols en partance d’Israël. En prévision de ce mouvement, de nombreux départs ont été avancés à samedi soir pour permettre aux passagers de s’envoler à temps vers leur destination.
Pourquoi cette grève ? Parce que le gouvernement a conclu un accord avec l’Union européenne, intitulé « Ciel Ouvert », libérant l’espace aérien et permettant une libre concurrence entre les compagnies aériennes en vue de développer le tourisme avec le Vieux Continent. Il a été entériné dans l’après-midi par un vote, à une large majorité : 15 ministres l’ont approuvé et trois seulement s’y sont opposés.
Le ministre des Transports Israel Katz a souligné que cet accord permettrait une baisse appréciable des prix des billets d’avion. Mais pour le chef du comité syndical d’El Al, la décision du gouvernement constitue une véritable menace pour les salariés de la compagnie israélienne. Il a indiqué que les grévistes pouvaient durcir encore leur mouvement de protestation contre l’accord « Ciel ouvert ».
En attendant, ce sont les voyageurs qui paient le prix de cette crise. Ils étaient déjà des centaines, dimanche après-midi, à attendre que leur avion décolle et la situation risque d’empirer si aucune solution n’est trouvée rapidement pour régler le conflit.