Alors que la libération de Pollard semble être devenue une évidence, voire un impératif, les Américains n’accepteraient de l’envisager qu’en échange de larges concessions d’Israël en faveur des Palestiniens.

 Les tractations vont bon train ces derniers temps sans laisser trop d’espoir à l’entourage de l’agent israélien d’origine américaine qui purge depuis près de trente ans une peine de réclusion à perpétuité aux USA pour « espionnage au profit d’Israël ».  

La question a été soulevée une nouvelle fois dans le cadre du nouveau voyage au Proche-Orient du Secrétaire d’Etat américain John Kerry. Celui-ci, déterminé à obtenir des résultats dans les pourparlers israélo-palestiniens, se trouve une nouvelle fois dans la région. Ses discussions, lundi soir, avec Netanyahou à Jérusalem se sont prolongées et il a annulé son rendez-vous avec Mahmoud Abbas, fixé à Ramallah. Kerry s’est contenté d’un entretien, dans son hôtel, avec le chef des négociateurs palestiniens Saeb Arekat et avec le responsable des services de renseignements palestiniens Majid Faraj.

C’est donc dans ce contexte qu’on apprend que l’administration américaine « a accepté de débattre du cas de Pollard, sans toutefois laisser beaucoup d’espoir quant à une issue heureuse de cette affaire ». Selon certaines sources, si le sujet a été évoqué, il est loin d’avoir été réglé. En outre, d’après l’agence AP, « Israël devrait alors, en contrepartie, faire plusieurs concessions sérieuses dont la libération de « détenus » palestiniens, dont le nombre dépasserait largement (on parle de plusieurs centaines) celui qui a été fixé lors des pourparlers, et le gel partiel des constructions dans les implantations ».

De leur côté, les Palestiniens se montrent toujours aussi intransigeants : ils ont menacé une nouvelle fois de s’adresser à l’Onu pour obtenir une reconnaissance internationale de leur "Etat" si jamais Kerry ne parvenait à régler la polémique entre les deux camps concernant la libération de terroristes.