Joe Biden a entrepris ce voyage pour exprimer son soutien au nouveau pouvoir ukrainien. Mais il tenait également à dénoncer la corruption des dirigeants et les signes d’antisémitisme dans la région.
Arrivé dans la nuit à Kiev, Joe Biden a immédiatement entamé ses discussions sur place pour parler notamment des tensions dans l’est du pays. Les Etats-Unis soutiennent les nouveaux chefs de l’Ukraine mais ils souhaitent aussi trouver une solution diplomatique à la crise générée avec la Russie.
Dans sa mission, Biden n’a pas oublié les problèmes d’antisémitisme : « Les USA dénoncent toute menace ou agression contre la communauté juive d’Ukraine », a-t-il déclaré, rappelant que les changements de régime ou de fortes tensions incitaient souvent des groupes extrémistes à se manifester.
On connaît le passé antisémite parfois pronazi de l’Ukraine. En outre, la distribution de tracts appelant les Juifs à se faire recenser, la semaine dernière à Donetsk devant une synagogue, a suscité une certaine émotion.
Cette action, lancée apparemment par des militants pro-russes, a été condamnée par la communauté internationale : des représentants des USA et de l’Union européenne, qui se sont retrouvés à Genève pour tenter une réconciliation entre la Russie et l’Ukraine, ont publié un communiqué pour exprimer leur indignation.
Quant au chef du gouvernement ukrainien Arseni Yatseniouk, il a indiqué qu’il demanderait au ministère de la Sécurité intérieure de trouver les responsables de cet incident antisémite et de les poursuivre en justice.