L’évêque Bernard Fellay, supérieur d’une secte catholique dissidente en Suisse, a tenu des propos scandaleux qui ont d’ailleurs été condamnés par le Vatican.
Interviewé dans une émission de radio canadienne, il n’a pas hésité à déclarer que « les Juifs faisaient partie des ennemis de l’Eglise », les autres étant « les francs-maçons et les modernistes ».
Malgré ces déclarations particulièrement virulentes, la secte a affirmé qu’elles n’avaient aucune connotation antisémite…
Bernard Fellay a été ordonné prêtre en 1982 par le dissident Marcel Lefebvre, l’un des fondateurs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X qui a toujours été en conflit avec le Vatican. Excommunié en 1988, Fellay a été réintégré en 2009 par le pape Benoît XVI sans pour autant entretenir de bonnes relations avec les dirigeants de l’Eglise catholique.
Ce n’est pas la première fois que de telles accusations diffamatoires sont ainsi proférées : en 1985, Marcel Lefebvre lui-même avait dénoncé les « ennemis de la Foi : les Juifs, les communistes et les francs-maçons ».
On peut rappeler aussi les affirmations honteuses de l’évêque Richard Williamson, qui a nié l’utilisation par les Nazis des chambres à gaz pour massacrer les Juifs pendant la Shoah. Il avait également prétendu que « seulement » 200 à 300 000 Juifs avaient été tués au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
Le Vatican a réagi officiellement aux déclarations de Bernard Fellay, en affirmant que l’Eglise romaine ne considérait pas les Juifs comme des ennemis. Son porte-parole, le père Federico Lombardi, a assuré que l’Eglise était « profondément engagée dans le dialogue » et que « la position du Saint-Siège sur la question était claire et bien connue ».