C’est un anniversaire difficile que vient de marquer la famille du navigateur Ron Arad, disparu à l’issue d’une mission le 16 octobre 1986. C’est au cours d’un vol au dessus du Liban que le pilote israélien a dû s’éjecter de son appareil, un chasseur bombardier F-4.
Bloqué au sol, il a ensuite été capturé par une milice libanaise, Amal. Pendant les premiers temps de sa captivité, il a encore pu envoyer des lettres à sa famille, incitant ainsi les autorités israéliennes à entamer des pourparlers avec ses ravisseurs en vue de sa libération. Mais les négociations ont échoué en 1988.
Par la suite, selon certaines informations, il aurait été transféré en Iran mais on a vite perdu sa trace et on ignore encore aujourd’hui s’il est vivant et, s’il a eu la vie sauve, où il se trouve.
Pour les parents du pilote, la situation a toujours été intenable, étant donné qu’ils n’ont jamais pu savoir si Ron Arad était encore en vie. Son épouse Tami a lutté pendant des années pour tenter d’obtenir des renseignements sur son sort et sur le lieu de sa détention. Ron Arad a aussi une fille, Youval, qui avait quelques mois lorsqu’il a disparu et qui est aujourd’hui une jeune femme.
Après de longues années de silence, le nom de Ron Arad a été mentionné en 2006 par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qui a alors prétendu qu’il était mort. Cette information a été reprise en 2008 par l’organisation terroriste qui a affirmé une nouvelle fois que le navigateur israélien était décédé et que son corps restait introuvable.
En Israël, personne n’a oublié Ron Arad et son nom reste pour tous le symbole d’un destin douloureux et mystérieux.