Le dernier espoir des familles endeuillées vient de s’envoler après le verdict de la Cour suprême d’Israël. Celle-ci a décrété, sans surprise d’ailleurs, qu’elle ne devait pas intervenir dans les décisions du gouvernement concernant la libération de 26 terroristes.  

Cette libération, comme on le sait, était une des conditions posées par les négociateurs palestiniens et américains pour la relance des pourparlers entre les deux camps. Le tribunal a donc rejeté le recours déposé par des familles frappées par le terrorisme.
 
Les juges ont exprimé leur « compassion » face à la douleur des plaignants mais pour les avocats qui défendaient leur cause, au nom de l’organisation Almagor, « une ligne rouge vient d’être franchie ».
 
La mère d’une des victimes, Myriam Touboul, dont le fils Lior z’l a été assassiné avec un camarade à Jérusalem en 1991, a demandé l’autorisation de prendre la parole à la fin des délibérations. Mais elle ne lui a pas été accordée.
 
Elle a alors crié, à l’issue des débats : « Ces gens là ont assassiné mon fils et son ami à coups de couteau, avec une cruauté inqualifiable. Nous faisions confiance à la justice, nous pensions que les meurtriers moisiraient en prison mais vous venez de donner votre feu vert pour leur libération sans même accepter d’entendre notre voix ! »
 
C’est donc ce mardi soir que le premier groupe de terroristes doit quitter la prison : 14 d’entre eux regagneront la bande de Gaza et les 12 autres la Judée-Samarie. La prochaine libération doit avoir lieu dans trois mois. Au total, il est question de relâcher 104 « détenus » palestiniens.