Le Rav Yoshiyahou Pinto, qui vient de subir une grave opération aux Etats-Unis, doit rentrer d’urgence en Israël sur ordre du tribunal qui l’a condamné. Avant son retour, alors qu’il est encore très affaibli, il a décidé de briser le silence qu’il s’était imposé pour présenter sa version des faits qui lui sont reprochés. 

Rappelons juste qu’en mai 2015, le tribunal de district de Tel Aviv a infligé au Rav Yoshiyahou Pinto, accusé de corruption, une peine d’un an de prison ferme, à laquelle se sont ajoutés deux ans de prison avec sursis et une amende d’un million de shekels.
 
“Depuis notre plus jeune âge, a rappelé le Rav Pinto, nous sommes malades et nous avons émis devant D. le vœu de nous consacrer pendant toute notre vie au Hessed. Ceux qui nous connaissent savent que nous ne possédons rien, pas même 1 000 shekels à la banque, et que ce que nous recevons, nous le distribuons ».

Evoquant ensuite l’affaire de l’officier de police Efraïm Berakha, qui s’est suicidé, il a raconté que ce dernier s’était adressé en pleurant à sa femme et à lui-même pour solliciter leur aide alors qu’il traversait de grandes difficultés. « Pendant 17 ans, nous n’en avons jamais parlé, a souligné le Rav Pinto, et nous l’avons maintes fois aidé, tout en informant les autorités américaines ».

Il a ensuite donné des précisions sur l’affaire qui l’a conduit en prison, en indiquant notamment qu’une enquête avait été ouverte contre lui et qu’il avait eu la surprise d’être accusé d’avoir versé des pots de vin au policier. “Des pots-de-vin ? Si j’avais versé des pots-de-vin, je ne serais pas resté Rav une minute de plus”.

Le Rav Pinto a ensuite évoqué l’amitié sincère qui le liait à Berakha, en soulignant qu’il avait fait écrire un Sefer Tora en sa mémoire. Il a affirmé que l’affaire dans laquelle il avait été impliqué avait tué l’officier de police.

Il a ensuite affirmé : « J’ai œuvré pendant 22 ans pour le peuple d’Israël, j’ai distribué des centaines de millions et je me suis tu pendant des années. Cela m’est égal d’aller en prison, mais on ne peut pas me faire plier. Des hommes très importants ont tenté de le faire mais ils n’y sont pas parvenus. Je me suis tu mais maintenant, je vais parler ».