Le grand rabbin séfarade d’Israël s’est rendu au Kazakhstan pour participer au Ve congrès des dirigeants des religions traditionnelles du monde qui s’est tenu les 9 et 10 juin à Astana

Dans le discours qu’il a prononcé dans la matinée, le Rav Itshak Yossef a notamment dénoncé le boycott contre Israël, déclarant : « Nous avons pu constater dernièrement de nos propres yeux que des mots peuvent tuer. Nous avons le devoir, en tant que dirigeants, d’exprimer notre aversion envers toutes les formes de boycott ».

Le Rav Yossef a profité ensuite d’un entretien privé avec le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, en marge du congrès, pour lui demander d’intervenir personnellement pour mettre fin à cette campagne anti-israélienne. « Il ne suffit pas de ne pas la rejoindre, il faut la combattre, a-t-il dit. Ceux qui poussent au boycott d’Israël ne veulent pas une paix véritable car ce procédé ne peut donner que des résultats inverses ».  

Dans son discours, le Rav Yossef a estimé par ailleurs que pour parvenir à une entente entre les peuples et les religions, il fallait faire preuve de tolérance. Il a expliqué que c’était la voie choisie et enseignée par le judaïsme.

Le Rav Itshak a conclu son allocution par des remerciements adressés au président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev, hôte de la conférence, et par des bénédictions à tous les participants.

Des dizaines de leaders religieux se sont déplacés pour cette rencontre au sommet. Certains venaient de pays n’entretenant pas de relations diplomatiques avec Israël comme le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, l’union des Emirats arabes, le Qatar ou l’Afghanistan. Il y avait également des chefs d’Etat dont le roi de Jordanie Abdallah II et le prince Albert II de Monaco.