L’Assemblée générale du Conseil rabbinique européen, qui s’est tenue cette semaine à Budapest, est considérée comme le plus grand rassemblement de rabbanim depuis la Shoah. En effet, plus de 300 rabbins, de tendances diverses, y ont participé. Cette grande manifestation a suscité un grand intérêt auprès des autorités du pays, à tel point que le président hongrois János Áder a tenu à rencontrer les dirigeants du Conseil.

L’entretien s’est déroulé au palais présidentiel à l’issue du Congrès. La délégation était conduite par le Rav David Lau, grand rabbin ashkénaze d’Israël, accompagné des personnalités suivantes : le rabbin Barouch Oberlander, président du tribunal rabbinique des communautés orthodoxes de Budapest, le Rav Shlomo Kovesh, rabbin Habad d’une communauté juive locale, le Rav Elie Ben Dahan, vice-ministre israélien des Cultes, le Rav Menachem Margolin et le Rav Arieh Goldberg.
 
Au cours des discussions, le chef de l’Etat hongrois s’est notamment félicité de l’épanouissement de la vie juive dans son pays, et plus particulièrement dans sa capitale : « En 25 ans, a-t-il indiqué, nous avons assisté à un véritable renouveau du judaïsme européen chez nous, à Budapest, où ont été créés au fil des ans des synagogues, des écoles, des Talmud Tora ».  

En marge du congrès du Conseil rabbinique européen, un institut de sondage a publié les résultats d’une enquête locale récente sur l’antisémitisme en Hongrie. Il s’avère que 35 à 40 % de la population hongroise aurait tendance à avoir des préjugés sur le peuple juif et que 7 % adhéreraient à des clichés totalement antisémites. Il est relevé toutefois que les agressions antisémites violentes sont très rares en Hongrie.