L’historien de renom international, Pr. Bentzion Netanyahou, père de l’actuel Premier ministre, a fêté ses 100 ans. Plusieurs centaines de personnes avaient été conviées dimanche au « Centre de l’Héritage Menahem Begin » à Jérusalem pour célébrer l’événement, autour de la famille Netanyahou au grand complet. Y étaient notamment présents le Président Shimon Pérès, l’ancien Président de la Cour Suprême Meïr Shamgar, des ministres, députés et de nombreuses personnalités du monde des affaires ou de la société civile. Lors de son discours, Binyamin Netanyahou a tenté de dresser la liste de ce qu’il a appris de son père : « De toi j’ai appris que quiconque ne connaît pas bien son passé, ne peut comprendre le présent ni prévoir l’avenir ». Le Premier ministre a également rappelé la tragédie vécue par son père et toute la famille avec la mort du frère Yoni Netanyahou z.l. lors de l’Opération d’Entebbé en juillet 1976, appelée par la suite à son nom « Opération Yonathan ». « Cet événement a été une cassure dans la vie de notre famille » a confié le Premier ministre. Le jubilaire a également pris la parole, ainsi que Meïr Shamgar et le Président Pérès, qui a fait l’éloge de l’historien, non sans oublier son traditionnel « malgré nos divergences idéologiques », l’un venant du camp révisionniste, l’autre du Mapaï socialiste. « Vous êtes un historien combattant », lui a dit Shimon Pérès. Natif de Varsovie, Bentzion Netanyahou (de son vrai nom Mileikowsky) et sa famille montèrent en Eretz Israël en 1920. Bentzion conjugua un intense activisme sioniste dans le cadre du mouvement « Beitar » (il fut secrétaire de Jabotinsky) avec des études universitaires brillantes en Histoire, particulièrement en Histoire médiévale des Juifs et en Littérature hébraïque. Il fut notamment rédacteur en chef de la prestigieuse « Encyclopedia Hebraïca », et Professeur émérite de l’Université Hébraïque de Jérusalem ainsi que « Cornell University » à New-York. Ses publications et ses ouvrages lui ont valu une réputation académique internationale. Politiquement, il est resté fidèle à la ligne traditionnelle du Likoud, et se situe donc plus à droite que son fils, envers qui il avait par le passé adressé des critiques quant à ses « louvoiements idéologiques ». En 2005, il avait signé la Pétition d’Intellectuels contre le Désengagement de Gaza, le considérant comme un « crime contre l’Humanité ». « Ad Meah Ve-essrim » ! ( source Kikar arouts7)