Qualifier un homme politique de "modéré" est parfois quelque peu hasardeux. Et si le nouveau président iranien Hassan Rohani semble moins extrémiste que son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, on ne peut certainement pas affirmer qu’il s’agit d’un dirigeant mesuré, surtout si l’on examine son passé de plus près …

Selon le “Washington Free Beacon”,  site d'information américain, Rohani faisait partie, en 1994, d’une commission gouvernementale qui avait planifié le terrible attentat contre le centre communautaire juif de Buenos Aires. Le 18 juillet 1994, l’explosion d’une bombe avait causé la mort de 85 personnes et avait fait de nombreux blessés.
 
Cette information proviendrait d’une enquête réalisée par le procureur désigné par le gouvernement argentin, sur la base d’un témoignage communiqué par un ancien membre important des Services de Renseignements iraniens, Abolghasem Mesbahi, qui avait déserté son pays à la fin des années 90.
 
Il ne faut pas oublier que Rohani est présenté comme le candidat le plus modéré de ces élections, face aux cinq autres postulants. Cette réputation est due au fait qu’il a réclamé par le passé la libération de prisonniers politiques et la reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et les Etats-Unis. Tout est donc très relatif !