Notre fils Yoni est mort en sanctifiant
le Nom divin au moment où
Hachem l’a décidé. Quant à vous,
vous avez été les anges remplis de pureté
qu’Hachem a choisis pour réaliser son
projet. Nous sommes heureux que ce soit
votre main pure qui ait atteint Yoni et
pas celle, impure, de nos ennemis… Nous
tenons à vous dire que nous vous aimons
de tout notre coeur, vous êtes comme des
fils pour nous. Et lorsque les combats
prendront fin, venez nous voir, que nous
puissions vous prendre dans nos bras et
vous dire combien nous vous aimons »,
peut-on lire dans la lettre adressée aux
soldats.

Ces lignes de pardon d’exception ont été
rédigées par le rav Amos Netanaël, à
l’adresse des soldats du tank ayant tiré
par mégarde l’obus qui a fauché son fils,
le capitaine Yoni Netanaël, au début de
l’opération terrestre. À peine sorti des
chiva, de la semaine de deuil, le rav
Netanaël a accepté d’expliquer à
Hamodia, ces propos hors normes.

– Pourquoi était-il si important pour vous
de parler avec ces soldats ? Que ressenttez-
vous à leur égard ?

– Pendant les chiva, un de mes amis,
lui-même tankiste, est venu nous rendre
visite. Il nous a expliqué combien ce
genre d’incident pouvait être fatal pour
le moral des soldats et quelles cicatrices
ces jeunes porteraient durant toute leur
vie. Yoni savait qu’il était possible qu’il
tombe sur le champ de bataille de balles
tirées par ses compagnons d’armes. Je
me suis dit que je devais faire quelque
chose pour aider ces soldats sur le plan
personnel mais aussi pour les renforcer
dans leur mission de protection du peuple
d’Israël. Car cette guerre n’est pas
une simple guerre. C’est une guerre qui
concerne d’abord l’esprit du peuple, bien
plus que son bien-être physique. Cette
guerre a prouvé que l’esprit du peuple est
gonflé de émouna, de confiance en D.ieu,
de puissance, de courage et il ne falait
surtout pas que ces soldats perdent cet
esprit qui est celui de Yoni…

– Comment les soldats ont-ils réagi lorsqque
vous leur avez parlé de vive voix ?

– Lorsque j’ai dit qui j’étais, il y a d’abord
eu un long silence, j’ai même cru que le
lien radio avait été coupé. Ensuite, ils
m’ont remercié avec beaucoup d’émotion
et promis de transmettre notre message
aux autres membres de l’équipe.
Le rav Amos Netanaël est enseignant.
Lorsque je lui demande si c’est aussi le pédagogue
qui a parlé à ces soldats, il sourit
et répond : « Pour être un bon éducateur,
le plus important est d’avoir confiance en
ses élèves. Alors oui, j’ai confiance en ce
peuple, j’ai confiance en cette armée, j’ai
confiance en ces soldats ».


Avec l’accord exceptionnel d’Hamodia-Edition Française

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