Le pape François, en visite officielle en Pologne, s’est rendu vendredi dans le camp de la mort d’Auschwitz pour rendre hommage aux victimes de la barbarie nazie.
Le pape s’est ensuite rendu à Birkenau. Devant plus d’un millier de visiteurs, il a récité une prière devant un monument érigé en souvenir des déportés qui y ont été massacrés, portant des inscriptions en 23 langues rappelant la nationalité des victimes.
A ses côtés le grand rabbin de Pologne, Rav Michael Schudrich, a lu un chapitre des Tehilim (Psaumes) avant de prononcer le El Maleh Rah’amim. Il a lu notamment le Psaume 130 qui commence ainsi : « Des profondeurs de l’abîme, je T’invoque, D. ».
Avant de quitter le site, le pape François a rencontré une vingtaine de représentants de Justes parmi les Nations qui ont sauvé des Juifs pendant la Guerre. Puis il a signé le Livre d’Or du camp.
Quelques heures plus tard, le pape François, prenant la parole devant la résidence de l’archevêque de Cracovie, a déclaré devant l’assistance rassemblée que ‘la cruauté n’avait pas pris fin à Auschwitz et Birkenau’, rappelant qu’encore aujourd‘hui, des traitements inhumains étaient infligés à des prisonniers à travers le monde.
Il faut préciser que les papes entretiennent de bonnes relations avec la communauté juive locale depuis que Jean-Paul II, d’origine polonaise, qui a grandi avec des amis juifs, a fait un effort dans ce sens, étant le premier pape à se rendre à Auschwitz en 1979. Son successeur, Benoit XVI, a suivi son exemple en effectuant une visite dans le camp de la mort en 2006.
Le pape François lui-même, 79 ans, né en Argentine, a toujours eu de bonnes relations avec les Juifs dans sa ville natale de Buenos Aires. La communauté juive de la ville est, précisons-le, la plus importante de tout l’hémisphère sud.
Lorsqu’il était archevêque, il a célébré Rosh Hashana et Hanouka dans la grande synagogue locale et a écrit un livre avec son ami, le rabbin Abraham Skorka, qui l’a d’ailleurs accompagné dans sa visite à Auschwitz.