Si la loi des muezzins, visant à réduire le volume des appels à la prière, est adoptée, elle risque, selon le ministre Litzman, de porter atteinte au statu quo. C’est pour cette raison qu’il s’y oppose.

Le projet de loi, rappelons-le, a été entériné par une commission ministérielle et doit encore être soumis à la Knesset en trois lectures.

Pour le ministre Litzman, du parti Yaadout Hatora, l’application d’une telle loi risque d’avoir des répercussions sur de nombreuses communautés juives du pays qui ont pris l’habitude d’annoncer l’entrée du Shabbat par une sirène ou par des chants diffusés par haut-parleur.

Le ministre de la Santé a donc indiqué qu’il souhaitait un nouvel examen de ce projet de loi. Dans une lettre adressée au secrétaire général du gouvernement, Yaakov Litzman a rappelé que ‘pendant des milliers d’années, dans la tradition d’Israël, plusieurs moyens avaient été utilisés pour faire ce genre d’annonces dont le Shofar et la trompette’.

Il a ajouté : ‘Avec le développement de la technologie, ces annonces sont faites désormais par des systèmes qui amplifient le son, conformément à la loi’.

Cette proposition de loi serait donc, selon lui, ‘une atteinte à la pratique religieuse et au statu quo entre les autorités religieuses et l’Etat’.

Le parti Shass a décidé, après avoir pris connaissance des réticences de Yaakov Litzman, de soutenir sa position. Un haut responsable de la formation politique a déclaré que ‘la loi des muezzins n’était pas nécessaire’ et que le ministre Arieh Dery ‘soutenait l’appel interjeté par le ministre Litzman’.