Les Etats-Unis, pris récemment la main dans le sac dans une affaire d’espionnage, peuvent difficilement justifier encore le maintien en prison de Jonathan Pollard. C’est ce qu’a affirmé Lawrence Korb, ancien adjoint du secrétaire d'Etat américain à la Défense Caspar Weinberger, à la lumière des dernières informations divulguées par Edward Snowden.

De quoi s’agit-il ? D’après des documents dont la teneur vient d’être révélée au public, l’Agence américaine pour la Sécurité nationale, en collaboration avec l’agence de contre-espionnage britannique, aurait piraté régulièrement les courriels de dirigeants israéliens. Parmi eux, les anciens Premiers ministres israéliens Ehoud Olmert et Ehoud Olmert et l’actuel chef du gouvernement Binyamin Netanyahou.
 
Korb œuvre depuis plusieurs années pour la mise en liberté de l’agent israélien d’origine américaine, qui purge depuis plus de vingt ans une peine de réclusion à perpétuité aux USA après avoir été condamné pour espionnage au profit d’Israël. Il pense en effet que la punition qui lui a été infligée est disproportionnée par rapport aux faits qui lui ont été reprochés et qu’il est injuste de le maintenir en prison, vu son état de santé extrêmement précaire.
 
Cette fois, il a un nouvel argument et il en profite donc pour réitérer sa demande en faveur de Pollard, en rappelant qu’il serait absurde que les Etats-Unis s’obstinent à le maintenir en prison alors qu’ils sont eux-mêmes impliqués dans une affaire d’espionnage touchant les dirigeants israéliens.
 
Pour Korb, ce n’est pas seulement au nom de la justice qu’il faut libérer Pollard. « Sa libération devrait permettre aujourd’hui aux USA de se sortir honorablement d’un imbroglio moral », estime-t-il.