Le printemps est la meilleure saison pour visiter le Golan. Tout est encore verdoyant dans cette belle région très touristique située au Nord Est d’Israël, qui surplombe le lac de Tibériade.
Le Club de la Presse a choisi cette période privilégiée de l’année pour proposer à un groupe de journalistes francophones d’y passer une journée fort agréable, pour faire apprécier ses ressources et découvrir la vie qui s’y déroule paisiblement ainsi que ses vestiges attestant d’une présence juive très ancienne.
Le Golan, conquis par Israël lors de la Guerre des Six Jours en 1967, compte aujourd’hui 40 000 habitants (21 000 Juifs et 19 000 Druzes). Les résidents juifs sont répartis dans 33 localités et 20 % d’entre eux sont religieux. Les Druzes vivent dans quatre villages au pied du Hermon.
L’économie du Golan est basée essentiellement sur l’agriculture (en particulier les pommes), son eau de source (plus du tiers de l’alimentation aquifère du pays), et son vin très réputé qui a déjà été primé plusieurs fois lors de concours internationaux. Sans oublier bien entendu l’élevage qui produit 40 % de la viande consommée en Israël.
Entre 1949 et 1967, les kibboutzim se trouvant dans la vallée que domine le plateau ont été victimes d’attaques incessantes de l’armée syrienne, à tel point que les enfants qui y ont grandi au cours de cette période ont été surnommés : « les enfants des abris ».
Pour en revenir à la visite du Club de la Presse, après une dégustation de vin dans les caves du Ramat Hagolan et un déjeuner au Kibboutz El Rom, la journée s’est terminée dans le village druze d’Ein Kinia, où un accueil chaleureux a été réservé aux journalistes. Ils ont été reçus par Talia Sanabel, habitué à guider des groupes de touristes. Répondant aux questions qui lui ont été posées, il a expliqué notamment le mode de vie assez particulier de la communauté druze.
C’est ainsi qu’on a appris que les Druzes, très loyaux envers le pays dans lequel ils vivent, n’ont aucune revendication nationale et aspirent seulement à vivre en paix et en bon voisinage. La religion druze, si elle est proche de l’Islam, comporte de nombreuses différences avec celle-ci et ne reconnaît pas, par exemple, l’autorité de Mahomet et ne va pas en pèlerinage à la Mecque.
Les Druzes, lorsqu’ils sont religieux, ne révèlent rien de leurs pratiques et de leurs rites, respectés très discrètement. Talia Sanabel a encore indiqué qu’il n’y avait aucune contrainte et que chacun choisissait librement son mode de vie. Quant à leurs liens avec la Syrie, ils sont assez complexes : tout en entretenant d’excellentes relations avec les Israéliens, les Druzes du Golan ont encore des attaches en Syrie dont il célèbre chaque année la fête nationale.