Abdelkader Merah, 33 ans, va bientôt être renvoyé devant la cour d’assises spéciale en France pour complicité d’assassinats terroristes.

Il s’agit du frère de Mohamed Merah, qui a assassiné de sang froid, en février 2012, devant l’école juive d’Ozar Hatorah de Toulouse, une petite fille de 7 ans, Myriam Monsonégo, ainsi que deux frères, Arieh et Gabriel Sandler, 5 et 4 ans, et leur père, Jonathan Sandler, 30 ans HY’D.

Quelques jours plus tôt, il avait tué trois jeunes militaires à Toulouse et à Montauban : Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad et Abel Chennouf.  
 
Abdelkader Merah est en détention depuis les attentats commis par son frère. Il avait été arrêté dans le cadre de l’enquête, la police cherchant à savoir si l’assassin avait agi seul.  Le parquet de Paris a annoncé mercredi l’ouverture de son procès.
 
Il est notamment accusé d’avoir acquis des armes et d’avoir participé au vol d’un scooter qui a servi pour les attaques. Il va comparaître avec un autre suspect, Fettah Malki, jugé pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, recel, vol et détention d’armes. Il est accusé d’avoir procuré à Mohamed Merah un gilet pare-balle et un pistolet mitrailleur.  
 
Au mois de février dernier, le procureur François Molins avait déjà indiqué qu’Abdelkader Merah soutenait l’Islamisme radical de groupes terroristes affiliés à al Qaïda et avait précisé qu’il avait rencontré son frère ‘à des moments clés’, pour lui apporter une ‘aide logistique’.
 
On peut rappeler dans ce contexte que Mohamed Merah et son frère Abdelkader faisaient l’objet d’une surveillance particulière des services de sûreté français en raison de leur passé plus que douteux. Mais c’est Abdelkader qui avait attiré le premier l’attention de la police : il avait été répertorié dès 2007 comme membre de la mouvance islamiste radicale de Toulouse et a certainement joué un rôle déterminant dans la radicalisation de son frère, devenu un meurtrier cruel et inhumain.